L’offre du fonds d’investissement Futura Capital Fund pour la reprise des magasins Cassis et Paprika est devenue liante, signale la CGSLB à l’issue d’un conseil d’entreprise extraordinaire lors duquel cette information a été transmise au personnel.
L’inquiétude est cependant “très forte” car la situation devient “insoutenable psychologiquement” pour les travailleurs, qui souhaiteraient être fixés sur leur sort et avenir professionnel, s’inquiète le syndicat libéral.
Début septembre, on avait appris que le groupe de prêt-à-porter Cassis & Paprika avait déposé “un pré-pack faillite” auprès du tribunal de l’entreprise de Nivelles. Cette procédure est une sorte de pré-faillite qui ouvre une possibilité de continuité de l’activité en cas d’offre de potentiels repreneurs. Un repreneur potentiel s’était alors manifesté: Futura Capital Fund.
Lors du conseil d’entreprise de jeudi, la direction de Cassis-Paprika a confirmé que l’offre de ce fonds d’investissement, spécialisé dans le redressement des entreprises, était devenue liante, indique la CGSLB. “Cette offre reste toutefois sous conditions suspensives et actuellement toujours à l’examen auprès du pré-curateur“, ajoute-t-elle. L’offre en question porte sur environ 70% des magasins et du personnel à la centrale.
Personnel sous tension
Si cette offre liante pourrait redonner espoir aux travailleurs, “le personnel n’en peut plus d’être tenu sous tension. Il lui est demandé de continuer à rester motivé sans savoir de quel côté tomberait la pièce”, déplore le syndicat libéral. “Dans le cas où les conditions suspensives ne seraient pas soulevées, ce serait la faillite purement et simplement, occasionnant la perte de 295 emplois, magasins et siège central, en Belgique”, redoute la CGSLB.
En cas de reprise partielle du personnel par le repreneur, il faudra négocier les conditions et méthodes de travail de la nouvelle structure.
“Malgré ces nombreux défis, les dirigeants font tout pour faciliter la reprise par Futura et se mettent comme priorité de garantir aux travailleurs un salaire pour les jours qu’ils auront prestés”, assurait l’entreprise début septembre, précisant que les magasins resteraient ouverts entretemps.
