Licenciements collectifs: plus de 2.500 emplois menacés au 1er trimestre (infographies)
Au cours des trois premiers mois de l’année 2024, 16 entreprises ont annoncé leur intention de procéder à un licenciement collectif.
Au total, 2.551 travailleurs et travailleuses sont concernés par ces procédures Renault, selon les statistiques publiées jeudi par le SPF Emploi. Le nombre de pertes d’emploi est quasiment similaire à celui de l’année dernière à la même période (2.601).
La Flandre paye le plus lourd tribut
C’est la Flandre qui paye le plus lourd tribut à ces pertes d’emploi avec 2.297 emplois menacés contre 254 à Bruxelles. Autrement dit, sur le total de travailleurs concernés par une procédure de licenciement au premier trimestre 2024, 90% étaient actifs au nord du pays, contre 9,96% en Région bruxelloise.
La Wallonie échappe pour l’instant au couperet. Le secteur métallurgique a été le plus durement touché depuis le début de l’année, avec 1.186 travailleurs concernés. Une importante restructuration est en cours au sein du constructeur de bus flamand Van Hool, situé à Lierre (Anvers). Malgré un accord de principe pour une reprise, la société va se séparer d’une grande partie de son personnel. Ces pertes d’emploi “représentent 44% du total des travailleurs concernés par un licenciement collectif au 1er trimestre 2024”, souligne le SPF Emploi.
Le secteur agroalimentaire aussi touché
Le secteur agroalimentaire arrive ensuite, avec 489 emplois menacés. Des suppressions d’emploi ont notamment été annoncées chez le leader mondial de la production de chocolat, Barry Callebaut. L’entreprise compte sucrer 479 postes dans ses unités techniques belges (178 à Hal en Barbant flamand et 311 à Wieze et Lokeren, tous deux en Flandre orientale). Le secteur pétrochimique est également affecté, avec 300 emplois mis en péril. On y retrouve notamment le géant pharmaceutique Pfizer, qui a récemment annoncé la suppression de 59 emplois à son siège de Bruxelles. Dans le même secteur, l’entreprise chimique américaine Celanese a annoncé la fermeture de son site de production à Malines, menaçant 216 emplois.
Le secteur textile n’est pas en reste
Le secteur textile n’est pas en reste puisque le fabricant américain de jeans Levi Strauss va supprimer 44 postes sur les 250 que compte son siège européen à Machelen (Brabant flamand). Par ailleurs, 110 emplois sont menacés au sein de l’entreprise américaine de vêtements VF Corporation, qui dispose des marques Kipling, The North Face et Vans. L’annonce de l’intention de procéder à un licenciement collectif est le point de départ des procédures d’information et de consultation entre la direction d’une entreprise et les syndicats. Ces procédures permettent parfois de diminuer le nombre de postes menacés. Au cours du premier trimestre 2024, des procédures d’information et de consultation ont été menées à bien dans 13 entreprises. Sur les 783 emplois initialement en jeu, 748 restent touchés par un licenciement collectif après la phase d’information et de consultation.