Les Taxis Verts testent une auto à hydrogène
Les clients de Taxis Verts, à Bruxelles, pourraient se retrouver dans une auto à hydrogène. La société teste ce type de véhicule propre. En 2025, les nouveaux taxis de la région bruxelloise devront être zéro émission.
Pendant un an, le premier acteur du taxi à Bruxelles, Taxis Verts, met en service une auto à hydrogène, une Toyota Mirai, pour un an. Il s’agit d’un test en collaboration avec Virya, filiale de Colruyt spécialisée dans les énergies renouvelables, dans la perspective d’un déploiement. “En 2025, les nouveaux taxis immatriculés devront être zéro émission, nous examinons toutes les solutions” dit Jean-Michel Courtoy, CEO de Taxis Verts. Des licences spécifiques sont prévues par la Région bruxelloise pour les taxis à hydrogène.
Comparaison avec les autos électriques
Taxis Verts, filiale du groupe D’Ieteren depuis cette année, prépare un plan pour développer les véhicules électriques, qui forment l’approche la plus évidente aujourd’hui pour déployer des véhicules zéro émission. L’offre d’autos électriques est devenue importante. Mais Taxis Verts souhaite aussi évaluer les autos à hydrogène, qui ont l’avantage de faire le plein aussi vite qu’une auto à carburant. Elles ont l’inconvénient d’être généralement plus chères qu’une voiture électrique et il n’y a guère de pompes à hydrogène en Belgique, 5 actuellement. Leurs ventes sont encore symboliques, quelques dizaines d’autos par an, contre plus de 16.000 autos électriques au premier semestre 2022. L’offre se limite pour l’heure à deux modèles, de Toyota et Hyundai. Cette technologie pourrait convenir à l’usage intensif d’une activité de taxi. “Nous voulons mesurer, à l’usage, le TCO (Total Cost of Ownership)” continue Jean-Michel Courtoy.
Notons qu’une auto à hydrogène est une auto électrique dont le courant est produit par une pile à combustible alimentée par de l’hydrogène comprimé, stocké dans des réservoirs en fibres de carbone.
De l’hydrogène produit avec des éoliennes
L’hydrogène, qui sera utilisé, sera vert, ce qui est encore rare. En général, l’hydrogène commercialisé est produit au départ de carburant fossiles, comme du gaz. Virya utilise l’électricité provenant d’éoliennes pour produire, par électrolyse, de l’hydrogène, qui alimente quelques stations-service de DAT24 (groupe Colruyt). L’hydrogène vert est présenté comme une solution pour développer une économie zéro carbone. C’est aussi une manière de stocker de l’énergie produite par des éoliennes aux heures creuses, quand le demande d’électricité est faible.
Pour cette année d’essai, le taxi ira faire le plein à des stations Dat24, du groupe Colruyt, situées à Halle ou à Zaventem. Si un déploiement est envisagé par Taxis Verts, une station pourrait être installée à Bruxelles. L’autonomie du véhicule, de l’ordre de 650 km, permet d’envisager un plein tous les 2 ou 3 jours.
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