Les PME belges largement favorables à plus de flexi-jobs
85% des PME veulent que le système des flexi-jobs soit étendu, et plus de la moitié d’entre elles dit avoir besoin de davantage de travailleurs flexibles. Mais il s’avère aussi que de nombreuses entreprises sont mal informées sur le système. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude d’Acerta.
Les PME belges ont besoin de main d’oeuvre flexible supplémentaire et veulent que les systèmes soit étendu. C’est ce qui ressort d’une étude faite par le prestataire de services RH Acerta auprès de 400 entreprises. Voici quelques chiffres qui montrent l’ampleur de cette demande :
- 85% des PME sont favorables à une extension du système de flexi-jobs.
- 31,3% des PME estiment ainsi qu’il faut l’étendre à plus de secteurs.
- 53,5% des PME estiment qu’il faut l’étendre à tous les secteurs.
- Parmi le reste des PME, 7% des entreprises disent qu’il faut garder le système comme il est, 4% veulent réduire le nombre de secteurs et 4% veulent le supprimer.
- Les charges patronales, pour les entreprises qui emploient des flexi-jobs, ont été revues à la hausse le premier janvier. Mais cela ne pousse qu’une PME sur cinq à réfléchir à réduire la voilure :
- 12% d’entre elles pensent que la hausse pourrait l’inciter à réduire le recours aux flexi-jobs aujourd’hui.
- 9% d’entre elles estiment que cela pourrait être le cas à l’avenir.
- Plus de la moitié des entreprises répond qu’elle a besoin de davantage de travailleurs flexibles.
- Un tiers (33%) des entreprises dit ainsi en avoir besoin parfois, “pour faire face aux pics de travail”, peut-on lire. Ce pic de travail est d’ailleurs une des raisons les plus souvent invoquées par les entreprises pour faire appel à des flexi-jobs.
- 16% des entreprises en ont besoin souvent.
- Pour 6% des entreprises, c’est un besoin permanent.
Mal informées
Voilà pour les souhaits et besoin des entreprises en matière de flexi-jobs. Pour l’application, c’est un peu autre chose. De nombreuses entreprises ne sont pas vraiment au fait du fonctionnement du système. 53% d’entre elles ne savent par exemple pas, ou pas tout à fait, ce qui a changé le premier janvier, comme les cotisations patronales ou l’extension à d’autres secteurs. 57% d’entre elles ne connaissent pas non plus les conditions exactes qui permettent de faire appel à des travailleurs flexibles.
“Nous sommes partis du principe que ceux qui faisaient déjà appel à des travailleurs flexi-job connaissaient également les conditions spécifiques, ainsi que la législation et l’administration qui s’appliquaient. Il s’avère néanmoins que ce n’est pas non plus le cas, puisque près de la moitié des PME ne maîtrisent pas encore suffisamment le système. Le système d’opt-out, qui est sans doute la plus grande source de confusion, en est un parfait exemple. Il a d’ailleurs permis au secteur des travaux techniques agricoles et horticoles d’exclure les flexi-jobs dès le 1er juillet 2024. Il y a donc encore du pain sur la planche pour informer les employeurs et les tenir au courant du système”, explique Olivier Marcq, conseiller juridique auprès d’Acerta.
Changements juridiques
Il en profite d’ailleurs pour rappeler les derniers changements qui ont eu lieu, sur le plan juridique. “Le champ d’application du régime des flexi-jobs a déjà été étendu à plusieurs reprises. La dernière extension du premier janvier 2024 a d’ailleurs permis le déploiement des flexi-jobs dans le secteur des pompes funèbres et de la logistique, entre autres. Un système d’opt-out a également été ajouté. En d’autres termes, les partenaires sociaux des secteurs concernés par les flexi-jobs peuvent tout de même convenir de ne pas les autoriser dans tout ou partie de leur secteur.”
“Parallèlement, un système d’opt-in a été mis en place pour les secteurs dans lesquels les flexi-jobs ne sont pas encore déployés afin de permettre aux partenaires sociaux de ces secteurs de demander à en bénéficier eux aussi. Depuis 2024, l’opt-in peut avoir lieu sur une base trimestrielle. Dès 2025, il pourra se faire sur une base annuelle. Beaucoup de PME sont convaincues et pensent que le nouveau gouvernement pourra même aller au-delà de ce que prévoit actuellement la loi”, continue-t-il.
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