Les marchands de journaux dénoncent un accord “crapuleux”

Illustration. © Belga

Les marchands de journaux se sentent “oubliés” de l’accord intervenu au sein du gouvernement fédéral sur la distribution de la presse, réagit mercredi la fédération professionnelle Perstablo. Dans un communiqué, elle dénonce un “marché crapuleux conclu entre les éditeurs, le politique et bpost”.

Le gouvernement fédéral s’est accordé mercredi en comité restreint sur un réarrangement, au sein de l’enveloppe existante, des dispositions organisant le soutien à la distribution de la presse. Un montant annuel de 50 millions d’euros sous forme de crédit d’impôt est prévu et le soutien financier variera selon la densité de population des régions. En 2024 et 2025, une fourchette de 30 à 79 centimes par journal est prévue en Wallonie et 40 à 57 centimes en Flandre.


Marché “crapuleux”

Aux yeux de la fédération Perstablo, il n’a pas été tenu compte de l’impact économique de ce soutien sur les librairies-presse, dont deux établissements ferment leurs portes chaque jour en moyenne. Elle fustige un marché “crapuleux” et accuse le gouvernement de faire primer l’emploi au sein de bpost à celui des indépendants.

Perstablo considère que le nouvel accord sur la distribution des journaux s’inscrit en réalité dans la continuité des anciens subsides, qui aboutissent désormais dans la poche de bpost par l’intermédiaire des éditeurs.

“Il est temps que le gouvernement pense à tous ces vendeurs de presse indépendants qui doivent se battre chaque jour pour garder la tête hors de l’eau. On ne cesse de parler d’un bain de sang économique chez bpost s’il perd ce subside mais le bain de sang économique fait rage dans notre secteur depuis des années. Désormais on pousse les librairies-presse encore un peu plus dans les profondeurs mais cela ne semble déranger personne”, s’offusque la fédération.

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