Les hôtels bruxellois ont enregistré sept millions de nuitées l’an dernier, soit une augmentation de 2,5% par rapport à 2013 et de 40% en quatre ans, a indiqué jeudi la Brussels Hotels Association (BHA) lors d’une conférence de presse. Ce record ne suffit néanmoins pas “à compenser les augmentations de coûts” du secteur, spécifie l’association qui appelle à un véritable soutien politique, tant au niveau régional que fédéral.
Bien que le chiffre d’affaires ait augmenté de 2,5% également, “l’ensemble du secteur perd de l’argent en raison d’une augmentation continue des frais de personnel. Ceux-ci se sont accrus de 45% sur les dix dernières années, soit près du double de l’évolution des salaires dans les autres secteurs économiques”, rappelle la présidente de la BHA, Sophie Blondel.
Imaginer une augmentation de prix sans perdre de parts de marché est “totalement illusoire”, estime-t-elle. “Le touriste a toujours le choix de sa destination. On visite Bruxelles pour son art de vivre, son architecture, ses infrastructures, son accessibilité, ses musées, son chocolat et parce qu’on peut y séjourner jusqu’à présent à des prix attractifs.”
La BHA plaide en faveur d’une réduction drastique des charges patronales et d’une diminution de la taxe hôtelière (qui sera transférée des communes vers la Région bruxelloise), “voire une suppression durant les périodes de basse activité tels que les mois de janvier et février”.
La fédération hôtelière bruxelloise salue par ailleurs l’adoption, en avril dernier, de l’ordonnace régionale clarifiant la réglementation du secteur hôtelier, des appart’hôtels et des chambres d’hôtes, et introduisant une obligation d’agrément auprès du ministère régional de l’Économie. Grâce à cette dernière, l’association a annoncé qu’elle s’élargira à l’ensemble des acteurs de l’hébergement touristique, “confirmant sa vocation à représenter tout établissement reconnu”, hormis les chambres d’hôtes qui relèvent d’un autre modèle commercial, les exploitants bénéficiant d’un revenu complémentaire. La BHA représente 12.000 emplois et 14.500 chambres dans la Région de Bruxelles-Capitale et son hinterland économique.
