Les assurtech et les BigTech prennent de l’ampleur dans le secteur des assurances
Les nouveaux acteurs numériques de l’assurance augmentent la pression sur les assureurs traditionnels en tirant profit d’importantes entrées de capitaux pour stimuler le développement technologique et l’innovation. Ces acteurs numériques offrent une plus grande personnalisation et gagnent donc la confiance des clients.
Selon les conclusions du rapport du World InsurTech Report (WITR) de l’entreprise Capgemini et de l’organisation Efma, publiées jeudi, entre 2018 et 2020, les cinq principaux acteurs technologiques mondiaux et un constructeur automobile offrant des services d’assurance ont enregistré une augmentation de leur capitalisation boursière représentant près de 2,5 fois celle des 30 plus grands assureurs du monde en 2020. L’année dernière, la capitalisation boursière totale des assurtech cotées dépassait 22 milliards de dollars.
Les assurtech tirent alors parti de cet afflux de capitaux d’investisseurs pour améliorer leurs offres à l’aide des technologies digitales, notamment avec l’intelligence artificielle et l’analyse avancée des données.
Pour la première fois, 50% des clients de l’assurance se disent d’ailleurs prêts à envisager une couverture auprès de ces nouveaux acteurs numériques, ajoute le rapport. En raison de la pandémie, les clients sont particulièrement à la recherche d’assureurs offrant notamment des temps de réponse rapides, des conseils personnalisés et un accès multicanal.
Face à cette évolution, les assureurs traditionnels tentent de surmonter leurs limites technologiques en s’associant ou en acquérant des assurtech, constate le rapport.
“Les assureurs doivent être prêts à faire face à un large éventail de scénarios futurs”, commente Anirban Bose, directeur général des services financiers de Capgemini. “Des offres, systèmes et structures organisationnelles modulaires seront indispensables pour créer un changement de valeur robuste et réactif.”
Les chiffres suggèrent que la croissance exponentielle de l’assurtech est vouée à durer, ajoute John Berry, directeur général de l’Efma. “Le succès futur dans l’industrie dépendra des capacités existantes des acteurs sur toute la chaîne de valeur, de leur volonté d’investir et de leur souhait de s’approprier la relation client.”