Le transport et la logistique touchés par le ralentissement économique

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Le ralentissement de l’économie a eu une influence immédiate sur les volumes de transport et les activités logistiques en 2023, constate lundi l’Union professionnelle du transport et de la logistique (UPTR) dans son étude annuelle sur la santé de ces deux secteurs. Elle appelle donc les autorités à ne pas taxer davantage les entreprises mais à les accompagner vers la transition énergétique.

Les liquidités des acteurs de ces deux secteurs ont poursuivi leur amélioration l’an dernier, tandis que le délai moyen de paiement de la part des clients s’est encore resserré pour atteindre 51 jours (soit 4 jours de moins qu’il y a 4 ans), corrélativement à celui accordé par les fournisseurs (48 jours en 2023), illustre le bureau d’audit et d’expertise financière BDO, qui a mené cette étude pour l’UPTR. Les entreprises payaient donc leurs dettes commerciales trois jours plus tôt qu’elles n’encaissaient leurs créances, ce qui augmente le matelas de trésorerie nécessaire au bon fonctionnement de leur cycle d’exploitation.

   Quant à la marge Ebitda (le bénéfice opérationnel) du secteur, qui s’établissait à des niveaux records en 2020 et 2021 (sous l’impulsion notamment du commerce en ligne, exacerbé en période Covid), elle semble souffrir depuis 2022 du contexte inflationniste. En 2022, la hausse des frais généraux (électricité, carburant, loyers…) avait constitué le principal facteur réduisant la marge des entreprises. L’an dernier, ces frais généraux se sont stabilisés mais les frais de personnel ont augmenté de plus de 10%.

   Après une période Covid qui avait “boosté” les activités, le secteur Transport et Logistique montre quelques signes de ralentissement en 2023, résume BDO, qui pointe particulièrement un chiffre d’affaires en stagnation, des marges érodées par l’augmentation des frais de personnel, un ralentissement des investissements liés notamment à la hausse des taux d’intérêt, et un marché de l’emploi en perte de vitesse.

   “Le ralentissement de l’économie influe immédiatement sur les volumes de transport et les activités logistiques”, abonde Michaël Reul, secrétaire général de l’UPTR. “Nos nouveaux et futurs responsables politiques belges ne pourront feindre d’ignorer la situation économique du moment. Les chiffres parlent d’eux-mêmes et ils ne sont pas bons. L’heure n’est pas à la taxation mais à l’accompagnement des PME vers la transition énergétique, dans un contexte global morose.”

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