À neuf jours du Black Friday, le Syndicat neutre pour indépendants (SNI) et l’Union des classes moyennes (UCM) ont pointé les enjeux liés à l’opération commerciale. Si le SNI exprime son inquiétude face au flux de réductions sur les plateformes en ligne, l’UCM partage un point de vue plus nuancé.
Le SNI a dénoncé mercredi la durée du Black Friday et les “réductions perpétuelles” annoncées par les grandes chaînes et plateformes en ligne. “Comment voulez-vous que les ‘petits’ commerces indépendants, qui n’ont pas les épaules aussi larges financièrement que les grandes chaînes ou les plateformes en ligne, puissent s’aligner ?”, questionne l’organisation.
Selon le SNI, l’Inspection économique doit “vérifier si la législation belge en matière de réductions est bien suivie” par ces géants du commerce.
“Vu les promotions perpétuelles, on peut en effet légitimement se poser la question de savoir quel est le prix de référence (…) Le législateur impose une période de 30 jours d’affichage du prix de référence, soit le prix le plus bas appliqué durant ces 30 jours précédant la remise de prix”, poursuit le SNI.
Jouer la créativité
De son côté, l’UCM estime que les commerçants indépendants peuvent y trouver leur compte, moyennant des efforts. “On ne joue pas dans la même cour. Les plateformes en ligne ont des moyens très importants dont ne disposent pas les commerces indépendants”, a indiqué l’UCM à Belga.
Pour pallier ce manque de moyens, l’organisation recommande aux commerces indépendants de “prendre cet espace à leur manière”, notamment en jouant la carte de la créativité et “toutes ces différences qui font leur force”.
“Le Black Friday devient un moyen pour les indépendants de vendre en dehors des soldes en janvier et juillet. Ils doivent faire valoir leur identité pour faire face à la concurrence en ligne et surfer sur cette nouvelle façon de commercer”, selon l’UCM.
