Le sidérurgiste Thyssenkrupp va supprimer des milliers de postes

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La branche acier du conglomérat allemand Thyssenkrupp a annoncé lundi une réduction de 11.000 postes d’ici 2030 et des économies sur les coûts salariaux, nouvelle illustration des difficultés auxquelles sont confrontés les sidérurgistes européens face à la concurrence chinoise.

Environ 5.000 emplois dans la production et l’administratif seront supprimés tandis que 6.000 seront externalisés, soit plus de 11% de des effectifs totaux, a annoncé le premier sidérurgiste allemand dans un communiqué. Thyssenkrupp Steel, qui accumule les pertes depuis plusieurs années, veut également réduire les coûts salariaux d’en moyenne 10% “dans les prochaines années”.

Ces mesures sont “nécessaires pour améliorer la productivité et l’efficacité opérationnelle de Thyssenkrupp Steel, et pour atteindre un niveau de coûts compétitif”, précise le communiqué.

Une catastrophe pour les salariés

Ce projet est une “catastrophe pour les salariés et l’industrie de Rhénanie du Nord-Westphalie”, berceau du groupe dans l’ouest de l’Allemagne , a dénoncé le syndicat IG Metall.

En avril, le conglomérat industriel avait annoncé une restructuration de sa filiale, son coeur de métier, plombée par la hausse des coûts de l’énergie et de la concurrence chinoise à bas prix, dans le contexte d’une complexe et coûteuse transition énergétique.

Selon le plan présenté lundi, les capacités de production d’acier seront ramenés à une fourchette comprise entre 8,7 et 9 millions de tonnes, contre 11,5 millions aujourd’hui. En outre, le site de Kreuztal-Eichen (ouest de l’Allemagne), qui emploie 1.000 personnes selon la presse locale, sera fermé.

En parallèle, le groupe entend toujours se séparer progressivement de Thyssenkrupp Steel, un processus accéléré en mai avec l’acquisition de 20% des parts par Daniel Kretinsky, via sa holding EPCG.

Des discussions sont en cours sur une participation supplémentaire de 30 % pour EPCG, avec l’objectif de créer une société commune détenue à parts égales. Plus tôt lundi, le conglomérat s’était engagé à financer sa branche acier pendant les deux prochaines années. Quant à ses plans de transition écologique, ils restent “inchangés”, précise la filiale qui souhaite démarrer en 2027 sa production d’acier vert

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