Le secteur horeca demande une réouverture le 1er avril
Le secteur horeca demande une réouverture des cafés et restaurants le 1er avril, à la veille du début des vacances de Pâques. La Fédération Horeca Bruxelles espère donc que le Comité de concertation de vendredi ne lui réservera pas de mauvaise blague. Une réouverture globale et “phasée” va permettre d’envisager une “libération totale” à l’été, selon la fédération.
Celle-ci a soumis à l’analyse du GEMS (Groupe d’experts en charge de la stratégie de crise) un plan de relance avec ventilation intitulé “safe spring”. “Nous plaidons pour une réouverture de tous les établissements le 1er avril mais avec une augmentation progressive de la bulle. Les températures devraient en outre progressivement permettre un recours plus important aux terrasses”, explique Fabian Hermans, administrateur de la Fédération Horeca Bruxelles.
Ce plan doit s’accompagner “d’indemnisations à la hauteur du secteur” afin de soutenir la reprise, ajoute le responsable. Les autorités fédérales doivent aider les Régions afin de fournir des aides plus conséquentes.
La Fédération présente également le plan Reboost qui reprend des dizaines de requêtes comme la baisse de la TVA à 6% jusqu’à fin 2021, l’annulation de l’ONSS pour le trimestre de relance, une baisse du précompte professionnel, la déductibilité des frais de restaurant à 100%…
Les Brasseurs belges nourrissent, eux aussi, de grandes attentes du Comité de concertation. “Une réouverture complète, sûre et contrôlée de l’horeca est d’autant plus envisageable dans les semaines à venir grâce à l’arrivée du beau temps, à l’avancée de la campagne de vaccination et un meilleur dépistage et traçage. Autre atout de taille: les balises encadrant les activités de l’horeca permettront aux citoyens de respirer, tout en évitant des dérives telles que les scènes d’attroupement constatées dernièrement”, explique la fédération des Brasseurs dans un communiqué.
La Fédération Horeca bruxelloise pointe, elle, un autre souci, celui de la main-d’oeuvre. “Aujourd’hui, nous avons plein d’établissements qui cherchent du personnel”, explique Fabian Hermans. Sur les 33.000 emplois que comptait le secteur dans la capitale, 3.000 ont été perdus. “Et la majorité ont quitté le secteur. Ils n’ont pas été licenciés. Ils sont partis et ne reviendront plus car les conditions ne sont pas tenables”, ajoute M. Hermans qui demande ici aussi une aide sous la forme d’une réduction de charges salariales. “Nous craignons encore de perdre 10.000 emplois en 2021. Et la moitié seront des gens qui vont s’en aller parce que plus personne ne croit dans le secteur. On le voit dans les formations où on manque de candidats”, avertit Fabian Hermans.