Le secteur betteravier veut activer un “plan B” pour éviter de mettre son avenir en péril
L’Institut royal belge de l’amélioration de la betterave (IRBAB), la Confédération des betteraviers belges (CBB), la Raffinerie Tirlemontoise et Iscal, se sont réunis mercredi à Gembloux pour tirer la sonnette d’alarme face à plusieurs menaces qui pèsent sur le secteur, comme des décisions européennes, la volatilité du marché mondial du sucre, le changement climatique et la crise énergétique.
Ces différents acteurs du secteur se sont réunis à Gembloux pour élaborer un Plan B comme “betterave”. Le secteur est florissant mais il est en péril, alerte-t-on.
“Notre filière betterave-sucre est un élément clé du monde agricole, économique et industriel belge. Nous créons ainsi 10.000 emplois directs dans nos usines et sur les champs, et plus de 40.000 emplois indirects”, a rappelé d’emblée Guy Paternoster, CEO de la Raffinerie Tirlemontoise. “Pourtant, l’avenir est incertain. Plus de 1.000 agriculteurs (soit -14%) ont arrêté de planter des betteraves depuis 2017. Cela correspond à une réduction avoisinant les 7.000 hectares de culture (-12 %)”, a-t-il ajouté.
Pourtant, la Belgique tire son épingle du jeu avec un rendement et une teneur en sucre supérieurs aux années précédentes (+5%) et aux autres pays mais la volatilité du marché mondial du sucre, le changement climatique et la crise énergétique ont rendu le métier plus difficile.
“L’objectif de notre événement, Plan B, est non seulement d’attirer l’attention sur notre filière, mais aussi de se réunir afin de trouver, ensemble, des solutions”, a encore expliqué Guy Paternoster.
Trois thématiques ont été retenues. Comment réinventer la filière en garantissant les revenus? Comment protéger les betteraves, tout en préservant l’environnement? Comment faire face aux dérèglements climatiques?
Autre source d’inquiétude: après trois années de dérogation, les betteraviers belges ne pourront plus utiliser de néonicotinoïdes, un pesticide qui lutte contre la jaunisse des betteraves mais qui nuit aux pollinisateurs et est interdit par l’Europe depuis 2018.