Le patron de Ferrari dévoile quelques détails du futur modèle électrique : “C’est la même émotion”

Le patron de Ferrari, Benedetto Vigna. (Photo by Giorgio Panacci/LiveMedia/NurPhoto via Getty Images)

Puissance, bruit, authenticité… les supercars électriques font débat dans le monde automobile. La première Ferrari électrique sortira dans un peu plus d’un an. Le CEO du constructeur italien défend le projet et répond aux inquiétudes des passionnés.

Il y a voiture et voiture. Pour les uns, elle est un moyen de locomotion qui les amène d’un point A à un point B. Pour les autres, c’est un objet d’art, de prestige et de luxe, qui sert plus à s’amuser en roulant qu’à simplement se déplacer d’un endroit à un autre. Ferrari est une marque qui plaira à ce deuxième type de clientèle.

Or, il y a débat parmi ces clients et en général parmi les passionnées de la marque au cheval cabré. Ces voitures qui représentent la puissance et les gros moteurs ronflants… comment vont-elles vivre la transition énergétique ? Une batterie peut-elle remplacer un V12 ? La performance sera-t-elle la même et est-ce possible d’avoir la même puissance ? Quid de l’autonomie ? Ou est-ce simplement une hérésie ?

L’annonce de Ferrari, il y a un bout de temps déjà, de lancer un modèle entièrement électrique, a donc suscité des réactions. Des personnes intéressées et intriguées, d’autres inquiètes et indignées… mais dans tous les cas, ce modèle futur – encore mystérieux aujourd’hui – tient le monde automobile en haleine.

La même émotion ?

Benedetto Vigna, CEO de Ferrari, vient donner quelques pistes pour trancher ce débat, et donner quelques indications sur le bolide que l’entreprise prépare. Le lancement est d’ailleurs prévu pour le dernier trimestre de l’année prochaine.

Au micro de CNBC, dans le cadre de l’ouverture d’une nouvelle unité de production à Maranello, en Italie, Vigna explique que les premiers tests sont en tout cas concluants. Le véhicule procure les mêmes émotions qu’une “vraie” Ferrari, souligne-t-il, ayant lui-même pris le volant. “De plus en plus de gens ont commencé à conduire notre Ferrari électrique, et ils ont une bonne impression. Les caractéristiques de conduite sont là”, décrit-il, en ajoutant que le juge final sera le client.

Bruit ?

Un point qui contrarie les passionnés de belles cylindrées est le bruit du moteur – qui manquerait au véhicule électrique. Vigna revient sur cet aspect : le son sera “authentique”. Il n’y aura donc pas de haut-parleur pour imiter le bruit de moteur et des pots d’échappement, comme d’autres marques l’ont fait. Ce seront plutôt les bruits du moteur électrique que les conducteurs pourront entendre. “Le moteur électrique n’est pas silencieux. Il est possible de le faire jouer d’une manière unique.” A quoi ressemblera ce bruit ? Surprise, il n’en dit pas plus.

Il ajoute que le bruit n’est d’ailleurs pas l’unique expérience, quand on conduit une Ferrari, mais que c’est un tout : “Vous interagissez avec vos yeux, vos oreilles, votre corps tout entier. Lorsque vous parlez de l’expérience Ferrari, des caractéristiques de conduite d’une voiture, vous parlez d’une émotion unique lorsque vous êtes dans la voiture. Il s’agit de l’accélération linéaire, de l’accélération latérale, de l’expérience du freinage, du changement de vitesse. Il y a donc de nombreuses dimensions, et pas seulement le son”. Entre les lignes on peut ainsi lire que le bruit ne sera évidemment pas le même que celui d’un moteur thermique, mais que ce ne serait pas vraiment important, selon le CEO de Ferrari himself. Cela suffira-t-il pour clore le débat ?

Temps d’attente ?

Autre chose qui fait partie de l’expérience Ferrari, selon Vigna : le temps d’attente pour avoir son véhicule. Ferrari ne produit qu’un nombre limité de véhicules (14.000 en 2023, par exemple). La demande est forte, et les personnes sur liste d’attente peuvent attendre jusqu’à trois ans. Pour le modèle électrique, il en sera donc de même. Et ce, même si la capacité de production est augmentée avec cette nouvelle unité.

Mais voilà déjà tout ce que Vigna révèle, faisant durer le suspense. Pas de fourchette de prix, ou de chiffres de production ou de ventes. Il souligne juste que Ferrari continuera à commercialiser des véhicules thermiques et des hybrides – il veut laisser le choix au client. Il sait d’ailleurs que certains ne voudront jamais d’une électrique, tandis que d’autres n’attendent que ça pour acheter une Ferrari.

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