Le handicap salarial des entreprises belges à 1,7%

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Depuis 1996, le Conseil central de l’économie (CCE) a pour mission de suivre l’évolution de la compétitivité de nos entreprises par rapport à celles de nos voisins. Il étudie ainsi l’écart salarial qui nous lie à nos voisins, un élément essentiel des négociations entre les partenaires sociaux puisqu’il permet de définir les marges d’augmentation salariale hors indexation automatique des salaires.

La semaine dernière, le CCE a indiqué qu’à la fin de l’année prochaine, les coûts salariaux des entreprises belges resteront en moyenne supérieurs de 1,7% à ceux de leurs concurrents des pays voisins. Ce différentiel négatif devrait faire disparaître toute marge de négociation de hausse salariale (au-delà de l’inflation) dans le cadre des discussions entre partenaires sociaux pour conclure un accord interprofessionnel (AIP) pour 2025 et 2026. Il devrait aussi sans aucun doute, vu les élections qui s’annoncent, relancer une nouvelle fois le débat sur la fameuse loi de compétitivité de 1996. L’automne dernier déjà, le CCE avait jugé ces marges nulles, vu l’écart de 4,6% qui séparait en 2022 nos salaires de ceux en vigueur en France, en Allemagne et aux Pays-Bas.

Le déficit de compétitivité, après une embellie juste avant la pandémie, est reparti à la hausse avec la poussée inflationniste qui a dopé les salaires belges via l’indexation automatique.

En 2023 cependant, la Belgique a grignoté une partie de son handicap salarial en raison des hausses salariales accordées, avec retard, chez nos voisins et de la fin d’une série de mesures anti-inflation mises en place, notamment en France. Ce n’est toutefois pas suffisant.

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