Le District Cleantech naît à Charleroi: “Nous visons le même succès que le Biotech” 

Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Dans notre Trends Talk, le responsable du projet, Marc Van den Neste, décrit les trois piliers sur lesquels pourrait reposer la renaissance de l’ancien site de Cockerill: transition énergétique, économie circulaire et rénovation du bâti. 

Marc Van den Neste, responsable du projet de District Cleantech à Charleroi, est l’invité de notre Trends Talk, qui passe en boucle ce week-end sur Canal Z. Cette réaffectation d’une partie importante de la ville, à 800 mètres de la gare, passera par un écosystème centré sur les technologies environnementales. Initiée voici deux ans, le District Cleantech dispose désormais de son entreprise pour porter le projet. Pas moins de 85 lettres d’intention sont là pour le soutenir. 

“Nous parlons des anciennes usines de Cockerill Sambre, qui ont changé de nom par la suite, et où j’ai travaillé une dizaine d’années, explique Marc Van den Neste, qui porte le projet après toute une carrière dans l’industrie. C’est un site qui a été un gros émetteur de CO2 durant toute sa vie, c’est évident. Ce que l’on essaie de faire pour les technologies environnementales est comparable à ce qui a été fait au Biopark à Gosselies pour les Biotech.”  

Un succès fabuleux, salue-t-il. “Ils sont à 3500 emplois, 90 à 100 entreprises et start-up. De la recherche, aussi. Or, il y a vingt-cinq ans, c’étaient des champs Un écosystème innovant a vu le jour à partir de rien.” 

De l’hydrogène à la rénovation accélérée

Le projet de District Cleantech trouvera sa place sur une site de 40 hectares qui doit encore être dépollué, avec 25 000 hectares de bâtiments à rénover. La volonté est d’attendre l’objectif de 1000 emplois plus rapidement qu’à Gosselies, d’ici la fin de la décennie. “Nous nous engageons à avoir le même succès sur les Cleantech, les technologies de l’environnement, promet Marc Van den Neste. Ce terme recouvre beaucoup de choses, mais on va se spécialiser dans certains domaines.” 

Trois secteurs seront essentiellement pris en considération. “Le premier, c’est la transition énergétique des industries, avec notamment l’hydrogène, mais aussi la capture et la réutilisation du CO2, que l’on peut transformer en kérosène ou en e-gaz. Un deuxième pôle concerne la circularité de façon générale. La version première, c’est du recyclage, mais on pourrait aussi réutiliser des partis des bâtiments. C’est du CO2 qui ne sera pas utilisé. Enfin, le troisième domaine concerne la rénovation accélérée. Pour atteindre le zéro carbone, il faut rénover 95% de nos bâtiments d’ici 2050. On peut accélérer le mouvement en développant la préfabrication sur ce site.” 

Le projet s’inscrit dans la volonté du gouvernement wallon sortant de réhabiliter les friches industrielles. Il est également inscrit dans le Masterplan de la porte ouest de Charleroi, qui vise à éliminer une “verrue” dans la ville. La vertu d’un tel écosystème, souligne encore Marc Van den Neste, c’est d’être résilient par rapport à d’éventuelles fermetures brutales ou changements de majorité politique. 

Un Trends Talk passionnant à ne pas manquer, en boucle dès ce samedi 11h sur Canal Z. 

Retrouvez tous les Trends Talk

Partner Content