Le chiffre d’affaires des 5.000 plus grandes entreprises de Belgique avoisine les 1.000 milliards

Vincent Genot
Vincent Genot Coordinateur online news

Les 5.000 plus grandes entreprises de Belgique ont enregistré collectivement un chiffre d’affaires de 973 milliards d’euros l’année dernière, soit une hausse de 0,41 % par rapport à 2022. C’est ce qu’a révélé mardi le “Trends Top 5 000”. Mais “les marges sont sous pression, surtout pour les grandes entreprises”, apparait-il.

Le chiffre d’affaires global est fortement influencé par une baisse en la matière de près de 30 milliards d’euros au sein de l’entreprise pharmaceutique Pfizer à Puurs. Le géant américain conserve néanmoins un chiffre d’affaires de 38,8 milliards d’euros, ce qui le place en deuxième position dans le classement des plus grandes entreprises.


La première place est occupée par Toyota Motor Europe, basée à Bruxelles, avec un chiffre d’affaires de 41,5 milliards d’euros. Trois autres entreprises ont enregistré des ventes supérieures à 20 milliards d’euros : ExxonMobil, Janssen Pharmaceutica et TotalEnergies.


Un tiers des 5.000 plus grandes entreprises ont vu leur chiffre d’affaires baisser, souligne Pascal Flisch, analyste pour Trends Business Information. En outre, près de la moitié des entreprises ont terminé l’exercice avec un bénéfice brut d’exploitation (ebitda) inférieur. L’ebitda total a toutefois augmenté d’1,5%, pour atteindre 77,3 milliards d’euros.
Toujours selon l’analyste, la rentabilité est sous pression, en particulier parmi les plus grandes entreprises. Les coûts de production plus élevés et la concurrence internationale font qu’il leur est plus difficile de répercuter l’augmentation des coûts. “La rentabilité réelle des entreprises de plus d’un millier de travailleurs diminue sérieusement. À un moment donné, elles se demanderont s’il vaut encore la peine d’investir en Belgique et si ce n’est pas moins cher ailleurs”, met en garde M. Flisch.


A noter encore que, dans un tiers des entreprises, plus d’un quart du personnel s’en est allé l’année dernière. “C’est un taux de rotation élevé”, observe l’analyste de Trends Business Information. Il parle d’un problème structurel qui pourrait compromettre la continuité des activités. “L’une des causes réside dans le fait que les baby-boomers partent massivement à la pension. Ils sont souvent partiellement remplacés par une nouvelle génération de travailleurs. La formation coûte du temps et de l’argent, tandis que les jeunes changent d’emploi encore plus rapidement”, explique l’analyste.

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