L’approvisionnement belge peu exposé aux menaces sur le gaz russe
La montée des tensions entre la Russie et l’Union européenne pourrait peser sur les importations de gaz russe d’une Europe qui en est largement dépendante. Mais la Belgique ne présente pas un tel profil de dépendance, rapporte L’Echo mardi citant le gestionnaire de réseau Fluxys.
En Belgique, le gaz russe qui arrive par pipeline via le poste d’interconnexion d’Eynatten, près de Verviers, représente moins de 4% des importations, indique Laurent Remy, porte-parole du gestionnaire de réseau Fluxys. En comptant le GNL, selon les statistiques commerciales du SPF Économie, la part du gaz russe représentait au total en 2020 à 6,6%.
La Belgique a donc pour l’heure un profil de dépendance au gaz russe très différent de celui de l’Union européenne dans son ensemble, alors que les pays européens importent en temps normal environ 40% de leur gaz naturel depuis la Russie. Même si ce profil pourrait évoluer, alors que la Belgique a choisi le gaz pour produire de l’électricité en remplacement des réacteurs nucléaires.
Avec son terminal gazier de Zeebruges et ses 18 points d’interconnexion avec les pays voisins, la Belgique est une plateforme logistique importante qui pourrait jouer un rôle important en cas de pénurie de gaz russe et de diversification des importations européennes.
“Le réseau n’est pas du tout à saturation, loin de là: il y a des capacités disponibles pour transmettre plus de gaz dans une direction ou une autre le cas échéant”, indique Laurent Remy.
Par ailleurs, Fluxys constate dans De Tijd que l’an passé, les 200 grandes industries belges consommatrices de gaz et directement connectées au réseau Fluxys, en ont consommé 5% en moins, en réaction à la hausse du prix de l’énergie. Les ménages en revanche ont consommé davantage de gaz, de l’ordre de 14% de plus, en raison des basses températures l’an passé, qui ont poussé la consommation de chauffage vers le haut.