La start-up Cowboy se lance à l’international. Voici comment!

Après avoir levé 10 millions d’euros pour préparer le lancement de ses ventes à l’international, la start-up Cowboy confirme la commercialisation de son vélo électrique en France, en Allemagne et aux Pays-Bas, dès aujourd’hui. Comment s’y prend-elle pour attaquer 3 marchés de front ?
Grosse journée pour la start-up belge Cowboy qui a développé un vélo électrique connecté. Elle annonce à la fois son lancement à l’étranger, la commercialisation de la “version 2” de son vélo ainsi que l’ouverture d’un “saloon”, magasin et lieu de test.
Forte d’une levée de fonds à 10 millions d’euros en fin d’année 2018, la jeune pousse co-fondée par Adrien Roose, Karim Slaoui et Tanguy Goretti se lance à l’international. Après avoir fait son expérience sur le marché belge, Cowboy commercialise désormais son vélo en France, aux Pays-Bas et en Allemagne. Pourquoi trois marchés en un coup ? “Ces trois pays représentent 80% du marché du vélo électrique”, souligne Adrien Roose, le CEO de Cowboy. Or, la start-up a l’ambition d’atteindre les 10.000 ventes en 2019. Du coup, elle “se donne les moyens de ses ambitions” insiste le CEO.
Toutefois, l’ouverture de ces pays ne représente pas un gouffre financier pour Cowboy. Pour arriver à se lancer sur d’autres marchés, la start-up ne doit pas forcément ouvrir de bureaux locaux ou y installer des équipes. C’est en tout cas le pari qu’elle fait : pouvoir piloter les lancements depuis Bruxelles. En effet, pour vendre à l’étranger, elle doit surtout déployer des partenariats et trouver quelques ressources externes. D’abord, elle doit disposer d’un réseau de “test riders”, c’est-à-dire quelques freelances qui, dans certaines grandes villes, peuvent permettre aux clients potentiels d’essayer le vélo. Cela se fait à domicile à la demande des internautes. “Il ne nous faut que 2 ou 3 personnes en freelance par ville” précise Adrien Roose. La vente, elle, se fait exclusivement en ligne et ne nécessite, localement, qu’un “partenaire logistique”. La réparation est, elle aussi, sous-traitée : Cowboy travaille avec un réseau de réparateurs indépendants avec lesquels elle a un accord. Reste le “support clients” que la start-up a décidé d’internaliser et d’opérer depuis Bruxelles.
Reste la production : la start-up sera-t-elle capable d’assurer la cadence pour délivrer son vélo sur tous les marchés si la demande explose ? On sait qu’elle a rencontré quelques difficultés fin 2018 à partir du mois de novembre. “On reste une jeune start-up, admet Adrien Roose, ce qui a expliqué une pause dans la production. A présent, on a fait passer l’équipe de production -celle qui fait du project management, des checks qualité, etc- d’une à cinq personnes. On a recruté essentiellement dans le monde automobile, chez Toyota notamment. On se calque, en effet, sur des standards automobiles…” Si la start-up belge a réalisé le design du vélo et des pièces elle-même, elle passe par une série de sous-traitants (en Asie) pour la fabrication des pièces qui sont ensuite assemblées (en Europe).
Enfin, pour démarrer à l’étranger, Cowboy lance une “version 2019” de son vélo : batterie plus puissance, amélioration technique dans l’assistance électrique, amélioration au niveau des phares, etc. Bref, un produit dont elle a corrigé les maladies de jeunesse. Et qu’elle vendra un peu plus cher : 1999 euros au lieu de 1799 euros. “La nouvelle version du vélo nous coûte plus cher… donc on doit le vendre plus cher !”, nous glisse le patron de la start-up. A ce stade, les volumes de la jeune pousse ne sont pas assez importants pour pouvoir absorber les améliorations sans augmenter le prix. Jusqu’à présent, Cowboy a vendu 1200 vélos depuis sa commercialisation à l’été 2018. Son objectif est d’en vendre 10.000 d’ici fin de l’année…
Guide Start Up 2019
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