La Génération Z, une génération qui exige et qui obtient

Sur le marché de l’emploi, la génération Z est plus exigeante que les précédentes générations : elle veut un bon salaire, mais aussi un équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Et comme la guerre des talents est toujours d’actualité et que les entreprises peinent à recruter, elles ont tendance à répondre positivement aux exigences de ces nouveaux jeunes travailleurs.

La génération Z (les personnes nées entre 1995 et 2010), première génération de « digital natives », biberonnée à grands coups de réseaux sociaux et de mobilité, a depuis peu les deux pieds dans le monde du travail. Depuis peu, certes, mais déjà suffisamment longtemps pour obliger les dirigeants d’entreprise à repenser les conditions et les cultures de travail traditionnelles.

Un salaire élevé mais pas (trop) de responsabilités

En premier lieu, une attente clé : un salaire élevé !

Le récent Guide des Salaires 2025 publié par Robert Half soulignait que si la génération Z se distingue par son ambition et son pragmatisme, elle est aussi connue pour ses revendications spécifiques, notamment en matière de rémunération. En effet, cette génération annonce haut et fort qu’elle ne travaillera pas pour rien : près de 26 % des jeunes travailleurs privilégient le salaire à la sécurité de l’emploi, un pourcentage légèrement plus élevé que pour les générations Y (22 %) et X.

Si la génération Z revendique des salaires élevés, une étude du spécialiste du recrutement Robert Walters montre pourtant que peu de jeunes travailleurs aspirent aux responsabilités du management traditionnel. Et 42 % de ces jeunes travailleurs déclarent même qu’ils préféreraient ne pas devenir des cadres intermédiaires. Pourquoi ? Trop de stress justement par rapport au salaire généralement proposé.

Mais au-delà de la rémunération, c’est aussi la manière de travailler qui évolue avec cette génération.

Pas de téléphone !

Aussi surprenant que cela puisse être pour un « digital native », la Gen Z n’aime pas le téléphone, ou plutôt les appels téléphoniques. Ils sont 59 % à préférer l’e-mail et le chat aux appels téléphoniques. Et une personne sur 2 se sent mal à l’aise avec les appels téléphoniques professionnels. 

A côté de cela, la communication joue un rôle important dans l’expérience professionnelle de la génération Z. Et s’il rechigne à décrocher son téléphone, le jeune n’hésitera pas à dégainer son smartphone pour peu qu’il puisse utiliser une application (Teams, Slack, Whatsapp, messagerie…) qui offre ce contact rapide et informel qui correspond bien à ses préférences.

« Toutefois, la communication téléphonique ne disparaîtra pas sur le lieu de travail, et plus encore : les appels vidéo gagnent en importance », explique Asia Skifati, directrice chez le spécialiste du recrutement Robert Walters.

Des avantages extra-légaux

Reste que pour attirer les jeunes talents et les garder, les responsables des ressources humaines ont toujours la carte des avantages extra-légaux.

Selon Asia Skifati, « les entreprises reconnaissent que des options de travail flexibles et des avantages extra-légaux attrayants sont essentiels pour attirer et retenir les jeunes talents. L’enquête montre que 83 % des entreprises continueront à offrir le même nombre de jours de travail à domicile en 2025. En outre, les avantages extralégaux seront renouvelés et mieux adaptés aux besoins des jeunes diplômés, par exemple en proposant des formules au choix. »

Le top 5 des avantages les plus populaires parmi la génération Z : 
1. Jours de congé supplémentaires et possibilités de congé sabbatique (71%) 
2. Véhicule de société (59%) 
3. Horaires variables et télétravail (53%) 
4. Primes basées sur la performance personnelle (47%) 
5. Paquet d’assurance (41%) 

Pour terminer, les organisations qui embrasseront ces nouvelles tendances créeront non seulement un environnement de travail qui donnera envie à la Gen Z de rester, mais elles poseront aussi les bases d’une culture professionnelle orientée vers l’avenir. « En procédant aux bons ajustements, les entreprises peuvent attirer, motiver et retenir les talents aujourd’hui et dans les générations suivantes », conclut la directrice chez le spécialiste du recrutement Robert Walters . 

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