La flexibilité au travail, clé de l’avenir professionnel?
Une nouvelle étude menée par l’institution de paiements internationaux Wise révèle que le travail flexible reste un critère décisif pour de nombreux Belges lorsqu’ils choisissent un employeur. Et cela compte tant pour les horaires que pour le lieu de travail…
Qui n’a jamais rêvé de profiter d’un séjour prolongé au soleil, mocktail à la main, tout en reprenant doucement le boulot? Depuis la généralisation du télétravail dans les entreprises, il est tout à fait possible de travailler depuis un hôtel (ou une location) à l’étranger. Une flexibilité au travail qui plaît. D’ailleurs, de nombreux tour-opérateurs ou sites de maisons de vacances proposent des offres spéciales télétravail. L’employé devra néanmoins en avertir son employeur et obtenir son accord avant de partir.
« Originaire du sud de la France, j’ai également pu profiter pleinement du travail à distance lorsque c’était nécessaire, pour rendre visite à ma famille tout en restant productive. Cela m’a été d’une grande aide pour rester en lien avec mon travail et ma vie personnelle, sans avoir à faire de choix », témoigne une employée de Wise.
Retour au bureau? Pas question!
La flexibilité au travail n’a pourtant plus autant la cote auprès des patrons. Le débat sur un retour à temps plein au bureau s’intensifie. Au grand dam des travailleurs, qui insistent: ce critère n’est pas seulement une plus-value, c’est presque devenu une exigence. Ainsi, une étude de Wise montre que 59% des employés veulent un travail flexible qui leur permette de travailler n’importe où, y compris à l’étranger (26%).
Cette forme de liberté compte davantage que les avantages classiques. D’ailleurs, 48% des travailleurs envisageraient de changer d’emploi si celui-ci devenait moins flexible, pointe l’étude.
« Je vis à Anvers mais je travaille à Bruxelles. L’environnement de travail flexible a vraiment changé la donne pour moi. Je peux ainsi maintenir un bon équilibre travail/vie privée » témoigne une autre employée. « J’aime me rendre au bureau pour rencontrer mes collègues et participer à des réunions en face à face. J’apprécie également de sentir que je fais partie de l’organisation, ce qui contribue à créer une bonne culture d’entreprise. Mais comme le savent tous ceux qui font la navette depuis Anvers, le trajet peut être long et stressant – je consacre facilement trois heures à mes déplacements chaque jour. Grâce à cette flexibilité, je peux mieux gérer mon temps et donner le meilleur de moi-même. »
Un horaire à la carte
Au-delà de la flexibilité du lieu de travail, la flexibilité des horaires figure en tête de liste des souhaits des Belges. Adieu le classique 9h/17h, proposer aux salariés d’adapter leurs horaires selon leurs besoins et contraintes est particulièrement apprécié. Plus de la moitié des sondés considèrent les horaires flexibles comme un critère essentiel dans le choix d’un nouvel employeur.
Loin d’être une contrainte pour l’entreprise, un horaire de travail « à la carte » boosterait non seulement sa marque employeur, mais améliorerait aussi la productivité de ses employés. Dans l’étude, 54% des sondés se trouvent plus productifs avec des conditions de travail flexibles. Pourquoi? Cette souplesse permet aux employés de mieux s’organiser pour jongler entre vie professionnelle et vie privée. Et donc limiter leur stress. In fine, cela contribue à leur bien-être psychologique.
De nouvelles formes d’avantages
L’étude met aussi en lumière une demande accrue pour des avantages innovants, comme un congé sabbatique rémunéré. « 38% des travailleurs belges disent que la possibilité de prendre un congé sabbatique influencerait leur choix d’un employeur », peut-on lire dans le communiqué.
Il peut s’agir d’un congé consacré à sa santé et son bien-être, ou pour aider un proche, ou pour partir en voyage de longue durée… Certains pourraient même en profiter pour suivre une formation ou se perfectionner dans un domaine. « Cela illustre une tendance plus large en faveur de l’apprentissage continu et du développement professionnel », explique Wise. « Fait intéressant, 24 % des sondés ont cité la formation et les perspectives de développement comme des critères clés dans le choix d’un emploi ».
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