La FGTB Métal Hainaut-Namur et le Setca Charleroi Métropole se sont dits “profondément inquiets” jeudi face à l’attribution par la SNCB d’une commande de plusieurs centaines d’automotrices au constructeur espagnol CAF, pour un montant total de 3,4 milliards d’euros.
Alstom Benelux était également en lice pour ce contrat qui pourrait durer 12 ans, mais la filiale belge du groupe français n’a pas été retenue. La non-attribution de ce marché pourrait fragiliser l’activité des sites d’Alstom à Bruges et Charleroi, qui emploient au total environ 2.000 personnes, selon les deux syndicats.
“À Charleroi, où Alstom développe des technologies ferroviaires stratégiques, l’impact pourrait être significatif. Dans une région qui a déjà payé un lourd tribut aux fermetures d’usines et aux restructurations, voir un marché d’une telle ampleur ne pas bénéficier à l’industrie locale est un signal alarmant”, regrettent la FGTB et le Setca.
“Ce contrat aurait pu être une opportunité pour garantir des perspectives aux travailleurs et renforcer un secteur stratégique. Au lieu de cela, il met en lumière une nouvelle fois l’absence de vision à long terme pour l’industrie et l’emploi en Belgique”, ajoutent les syndicats hennuyers.
Ces derniers exigent dès lors des garanties immédiates. Ils demandent notamment une transparence totale sur les critères utilisés par la SNCB et le gouvernement pour aboutir à cette décision, ainsi que sur les conséquences de ce choix.
Des “engagements clairs” pour l’avenir des sites de Bruges et de Charleroi sont également exigés, “afin d’éviter toute casse sociale”.
