La Commission européenne valide le rachat de Voo par Orange
La Commission européenne a annoncé lundi donner son feu vert à la reprise de Voo et Brutélé par la filiale belge d’Orange, après plusieurs mois d’enquête approfondie.
Initialement, l’exécutif européen craignait que l’opération ne réduise trop la concurrence côté wallon et à Bruxelles, en matière de fourniture de services d’internet fixe, de services audiovisuels et d’offres télécom multiplay. Le projet d’acquisition est donc validé “sous conditions”, Orange s’étant engagée à respecter une série de mesure atténuantes visant à ce que Telenet reprenne en quelque sorte son rôle de concurrente de Voo/Brutélé dans cette zone géographique.
L’entreprise promet ainsi d’ouvrir l’accès au réseau fixe de Voo/Brutélé à Telenet, surtout active dans le nord du pays, durant au moins 10 ans. Telenet devra aussi avoir accès au réseau de fibre optique qu’entend développer Orange. L’opérateur télécom flamand est ainsi assuré de pouvoir entrer dans la danse en Wallonie et sur le reste de Bruxelles, de quoi raviver la concurrence souhaitée par les règles européennes, au bénéfice du consommateur.
Sous la condition du respect continu de ces engagements, l’acquisition est validée, informe la Commission. Dans les faits, Telenet et Orange ont déjà signé récemment des accords de partage de réseaux, qui assurent un tel accès réciproque pour 15 ans.
Test Achats, organisation de défense des consommateurs, a réagi lundi en se disant “rassurée” par la perspective du maintien d’une concurrence entre trois opérateurs (qui devraient être désormais Orange, Telenet et Proximus) en Wallonie et sur une partie de Bruxelles. “La disparition d’un fournisseur aurait très probablement entraîné une hausse des prix”, note l’organisation. Elle reste cependant inquiète de la logique de consolidation sur le marché des télécoms, qui rendra la tâche de plus en plus difficile pour les petits concurrents potentiels.
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