Jean-Christophe Peterkenne: “Le télescope Einstein, une avancée scientifique qui promet des développements exceptionnels”

Dans notre Trends Talk, qui passe en boucle ce week-end sur Canal Z, Jean-Christophe Peterkenne, à la tête du GRE-Liège (Groupement de Redéploiement économique du pays de Liège) détaille les nouvelles lignes directrices du groupe qui guideront l’avenir socio-économique liégeois. Un avenir qui pourrait passer par le télescope Einstein…

Le GRE-Liège (Groupement de Redéploiement économique du pays de Liège) est une association, créée il y a 20 ans. « C’était au moment de l’annonce de la fermeture de la phase à chaud, qui a suscité forcément un émoi dans la région liégeoise, rappelle Jean-Christophe Peterkenne, son directeur général. La volonté a été de rassembler les forces vives, afin d’essayer d’initier de nouvelles perspectives socio-économiques. Et le GRE a travaillé pendant une vingtaine d’années à cette dynamique. Récemment il a été décidé de lui redonner un deuxième souffle.»

Ainsi, en recevant les clés du GRE-Liège en décembre 2022, Jean-Christophe Peterkenne a dû relever un défi de taille: donner un nouvel élan aux forces vives liégeoises en les fédérant autour de l’un ou l’autre grand projet métropolitain. « Il y a un an, un an et demi et nous sommes repartis dans l’élaboration des lignes qui vont véritablement guider l’avenir socio-économique liégeois. Et quand je dis liégeois, je dis bien Liège-Verviers. Huy-Waremme, c’est le territoire provincial. »

Et à propos de défi de taille et fédérateur, la candidature de la Belgique pour accueillir le télescope Einstein en est un, car il offre des perspectives économiques impressionnantes pour la Wallonie. C’est un projet gigantesque dont l’économiste Geert Noels nous confiait il y a peu que : “C’est le projet de ma vie.”  « C’est vraiment une infrastructure de recherche de ce qu’on peut appeler les big sciences », s’enthousiasme le directeur général du GRE. Et en effet, son objectif n’est rien de moins que de partir à la recherche du mystère de la formation des trous noirs et des origines de l’univers. Une quête scientifique dont on ne sait jusqu’où peuvent aller les effets. 

Colossal ? Ce chantier démesuré représente un investissement de deux à trois milliards impliquant la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne et il ne sera confirmé qu’en 2026. Un projet colossal donc, mais fédérateur, car il rassemble politique, communauté scientifique et entreprises. « Imaginez-vous un triangle à 250 mètres sous terre dont les côtés sont de dix kilomètres. Il va y avoir des miroirs aux extrémités, ceux-ci vont mesurer ce qu’on appelle les ondes gravitationnelles. Ces ondes gravitationnelles, c’est ce qui nous vient du tréfonds de la Terre. Ce sont des informations que l’on va aller glaner sur la conception de l’univers juste après le Big Bang. En fait, c’est une révolution du point de vue de la physique. »

En effet, c’est une avancée scientifique qui promet des développements exceptionnels. Et il se fait que pour accueillir cette infrastructure gigantesque, soit le plus grand observatoire mondial en matière de détection des ondes gravitationnelles, ce sont les régions d’Aubel, des Fourons et de La Calamine qui ont été désignées. « Le sous-sol wallon est réputé comme étant propice à l’accueil de vaste observatoire de l’univers, et en particulier en région liégeoise. »

Et de conclure : « Vous imaginez pour la Wallonie, mais aussi pour la Belgique, devenir un phare de l’innovation mondiale dans un projet exceptionnel aux promesses fantastiques? C’est une marque, un label exceptionnel que nous ne pouvons rater. »

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