“Incroyable qu’il n’y ait pas plus d’entreprises flamandes au CES”
La présence de quinze entreprises wallonnes au salon de l’électronique CES à Las Vegas en ce début janvier face à un nombre de start-ups flamandes se comptant sur les doigts d’une main étonne beaucoup un entrepreneur du nord du pays ayant fait le pari de venir dans le Nevada.
“La Flandre est représentée par une quantité négligeable! C’est incroyable qu’il n’y ait pas plus d’entreprises”, s’interroge ainsi Roeland Pelgrims, le CEO de Nobi, du nom d’une lampe intelligente pouvant prévenir et détecter les chutes de personnes âgées. Cette société anversoise a fait le choix d’investir plusieurs milliers d’euros dans son stand au CES. “Rien que pour y avoir une connexion internet, il faut payer 2.000 euros”, dit-il pour illustrer la démesure, notamment financière, de ce salon.
L’agence flamande pour le commerce extérieur, Flanders Investement & Trade (FIT), assume son choix de ne pas avoir fait le déplacement, au contraire de l’Awex, qui y vient chaque année depuis 2018. Elle le justifie par une demande de la part des entreprises flamandes qui n’est pas suffisante et par la volonté de ces dernières d’être plutôt présentes sur des salons de niche.
“Cette perspective de FIT, c’est la théorie de l’oeuf ou de la poule”, tranche Roeland Pelgrims. Les coûts sont en effet tels que peu de start-ups sont présentes et peu ou pas demandeuses à venir. “Mais c’est une réponse un peu facile, je trouve. Ce n’est pas à elles de demander à y être mais plutôt à FIT de proposer un package intéressant comme le fait l’Awex”, estime le CEO de Nobi.
Lors de ce genre de salons internationaux, l’Agence wallonne ne demande en effet que 600 euros par stand à une entreprise de moins de 20 personnes et 1.200 à celles qui dépassent ce seuil. Et elle intervient en outre encore dans les frais de déplacement.
“Il faut réfléchir à la perspective de l’impact d’un tel événement, qui est une fenêtre sur le monde. Si on a une perspective internationale, on se doit d’y être car le monde entier est ici”, insiste Roeland Pelgrims.
FIT n’est toutefois pas totalement absent de l’événement. L’agence flamande soutient en effet financièrement les entreprises du nord du pays qui font le déplacement et qui la sollicitent pour un soutien financier, à l’image de Micledi Microdisplays. Cette filiale de l’Imec, l’institut louvaniste de recherche en micro-électronique et nanotechnologies, arbore d’ailleurs fièrement les couleurs de FIT sur son stand. Un attaché de l’agence est en outre présent dans les allées du CES.