L’obligation du port du masque dans les salles de cinéma durant la projection des films en Belgique a eu et a “un impact très très important” sur la fréquentation des complexes du groupe Kinepolis, a reconnu jeudi son CEO Eddy Duquenne lors de la présentation des résultats annuels de l’entreprise. “Nous avons observé une grande différence entre la période où il n’était pas obligatoire et celle où il l’est. Le chiffre d’affaires a ainsi baissé, selon nos estimations, de 35 à 40%”, déplore le patron. La situation actuelle n’est pas rentable, insiste-t-il.
Avant que le port du masque ne soit rendu obligatoire aussi durant le film et que la capacité d’accueil des salles ne soit limitée à 100 personnes, Kinepolis parvenait certains jours à attirer 50% de visiteurs, voire même un peu plus, par rapport à la période d’avant-Covid-19. La météo jouait (et joue encore) aussi un rôle déterminant dans ces performances.
Depuis lors, le groupe observe une grande différence de fréquentation. L’impact de la mesure a en effet été “très très important”, selon Eddy Duquenne, qui dit ne pas la comprendre. Aucun autre pays n’oblige en effet à porter un masque durant le film, a-t-il relevé.
Le CEO espérait une décision favorable du Conseil national de sécurité, qui a finalement décidé d’élargir la capacité d’accueil des salles à 200 personnes, sans s’exprimer sur le port du masque, car de nombreux collaborateurs de l’entreprise sont encore au chômage économique.
Exploiter les complexes dans la situation actuelle n’est pas rentable, qui plus est avec une offre de films moindre et des grandes sorties qui ont été repoussées à plus tard, souligne le patron de Kinepolis. “La fréquentation pour le moment est de 20 à 25% par rapport à avant la crise. Les gens attendent la sortie de certains films. Nous sommes fort dépendants de l’offre”, concède-t-il.