I-care décroche un contrat avec AB InBev, le plus gros de son histoire
La société I-care, spécialisée dans la maintenance prédictive, annonce une collaboration unique dans un communiqué. Elle s’est en effet engagée auprès d’AB InBev pour offrir ses services de maintenance sur l’ensemble des sites de production du premier groupe brassicole mondial, répartis dans une cinquantaine de pays. Le contrat le plus important de l’histoire d’I-care.
Les machines du brasseur seront ainsi équipées de capteurs développés par la société montoise afin de détecter les pannes avant que celles-ci ne se produisent. AB InBev “renforce son expertise, grâce notamment à une prise de décisions fondées sur des données chiffrées, et maintient, ainsi, un haut degré de performances”, souligne I-care.
“Si on m’avait dit en 2004 à la création de notre entreprise que nous aurions l’honneur de signer un contrat mondial avec un groupe comme AB InBev, je ne l’aurais pas cru”, sourit Arnaud Stievenart, cofondateur d’I-care. Certes, celle-ci compte des sociétés comme GSK ou TotalEnergies parmi ses clientes mais un tel deal mondial, c’est une première. Si le contrat-cadre se déploie au rythme escompté, il couvrira jusqu’à 20% de la capacité de production des capteurs de l’entreprise montoise. “Cela ne veut pas dire 20% de notre chiffre d’affaires, précise Arnaud Stievenart. Nous ne voulons pas être dépendants d’un seul client. Le plus gros représente moins de 10% de notre chiffre d’affaires.”
“Nous tenons à remercier AB InBev pour sa confiance. Nous sommes ravis de soutenir l’une des plus grandes entreprises mondiales dans sa volonté de développer en permanence des processus de production toujours plus efficaces, plus sûrs et plus durables “, a déclaré Joel Crawford, directeur des ventes chez I-care Reliability.
Objectif de croissance
Un contrat unique – le plus gros jamais conclu par I-care – qui démontre l’ambition du groupe. Celle de multiplier la taille d’I-care par cinq. Un solide défi. « Les innovations technologiques développées en interne rendent les industries plus efficaces et plus durables. Suite à notre levée de fonds de 50 millions d’euros l’année dernière, ce contrat unique avec AB InBev démontre que nous sommes sur la bonne voie”, a ainsi conclu Fabrice Brion, Cofondateur et CEO d’I-care Group.
I-care avait déjà signé des contrats de maintenance prédictive pour plusieurs usines d’AB InBev. Le partenariat est désormais étendu à l’ensemble du groupe, présent dans plus de 50 pays. “C’est vraiment un groupe global, souligne Ben Detober, CEO d’I-care USA. Nous avons négocié ce contrat avec deux acheteurs en Inde et au Brésil, et avec un décideur technique au Canada.”
Prédire les pannes
“Il y a quand même une histoire belge derrière AB InBev, qui rend ce deal un peu spécial, ajoute Arnaud Stievenart. On sous-estime la capacité technique que nous avons en Belgique. Nous pouvons prédire les pannes des machines, c’est quand même extraordinaire! Comme c’est extraordinaire de voir Aerospacelab fabriquer des satellites… Sur le plan technique, nous n’avons rien à envier aux Etats-Unis mais nous osons moins le dire.”
Si I-care peut assurer de telles missions planétaires, c’est grâce à sa technologie Wi-care mise sur le marché en 2015 et qui permet de surveiller à distance l’état des machines. L’entreprise avait levé l’an dernier 50 millions d’euros afin de passer à une production de masse et réduire ainsi le coût de sa technologie. L’idée était que les grands clients généralisent alors le service I-care à tous leurs équipements au lieu de le réserver aux machines ou usines les plus sensibles. “Le contrat avec AB InBev s’inscrit dans cette logique d’une mesure à distance d’une très grande quantité d’équipements. Cela démontre que nous avions vu juste”, résume Arnaud Stievenart. Précision importante: si les données sont collectées par des capteurs et analysées par l’intelligence artificielle, I-care tient à maintenir une intervention humaine en bout de chaîne. “Nous prévoyons un contact régulier pour présenter les résultats et prioriser les actions, poursuit le cofondateur. Il n’y a pas que la technologie, il faut garder ce lien humain pour faire passer les messages.” A priori, le service plaît car le taux de rotation des clients est… proche de zéro!
Ce contrat a été signé aux Etats-Unis, pays qui pèse désormais 15% du chiffre d’affaires d’I-care. Sa filiale locale est dirigée par Ben Detober, dont le parcours illustre la philosophie d’I-care. Cet ingénieur industriel fut en effet le septième employé recruté par I-care et il a gravi les échelons depuis. “C’est l’une de nos forces pour attirer des talents aux Etats-Unis, dit-il. Nous leur offrons un contrat, mais surtout des plans de carrière et de formation. Nous les aidons à se projeter dans l’avenir.”
Fondée à Mons en 2004, I-care compte plus de 750 employés et des filiales dans 14 pays (Amérique, Europe, Asie-Pacifique), avec des clients dans plus de 55 pays. A l’aide de solutions basées sur l’intelligence artificielle, le groupe surveille en permanence les équipements industriels de milliers de clients (pour une valeur totale de 70 milliards d’euros) dans tous les grands secteurs industriels, notamment l’agroalimentaire, la chimie, la pharmacie, l’énergie et les matériaux.
(avec Belga)
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