Implantée à Gosselies, Epics Therapeutics développe une nouvelle classe de médicaments basés sur l’ARN qui ont le potentiel de traiter différents types de cancer.
Le cancer est l’une des principales causes de mortalité dans le monde, comme le rappelle l’OMS. En 2022, d’après les estimations, 20 millions de nouveaux cas de cancer et 9,7 millions de décès ont été enregistrés. Les trois principaux types de cancer sont ceux du poumon et du sein et le cancer colorectal.
Autant dire que cette maladie mobilise les chercheurs à travers la planète afin de trouver de nouveaux remèdes. De nombreuses pistes sont défrichées et explorées. Parmi celles-ci figure l’ARN messager. C’est la voie qu’ont choisie les fondateurs d’Epics Therapeutics en 2018, l’ex-CEO d’Ogeda Jean Combalbert et le professeur François Fuks, directeur du laboratoire d’épigénétique du cancer à l’ULB et à l’Institut Bordet.
Afin d’entamer ses travaux de recherche, Epics Therapeutics a acquis auprès d’Ogeda une plateforme de R&D, une activité de services avec Euroscreen Fast, ainsi que le bâtiment, le matériel et le personnel qui y sont liés.
Epics Therapeutics se développe tout en cherchant de nouveaux investisseurs.
Nouvelle approche
“Epics Therapeutics a pour but la recherche et le développement de molécules capables de moduler les enzymes responsables de modifications épigénétiques de l’ARN observées dans différents types de cancer, tels que la leucémie, le cancer du poumon ou le cancer des ovaires, afin de développer de nouvelles approches thérapeutiques, explique Franz Obermayr, CEO. Ces travaux sont possibles grâce à nos investisseurs et nos équipes. En ce qui concerne la croissance proprement dite, elle est assurée par notre business unit Euroscreen Fast qui offre des services de criblage et de développement d’essais sur les GPCR (récepteurs couplés aux protéines G).”
Avec les rentrées générées par sa business unit ainsi que le soutien de ses actionnaires, Epics Therapeutics poursuit son développement tout en cherchant constamment de nouveaux investisseurs afin, entre autres, de financer les études cliniques futures.
Parmi les recherches que mène actuellement notre Gazelle, mentionnons le programme épigénétique ciblant la méthyltransférase 3 (METTL3). “Cette enzyme modifie l’ARN, décrit le CEO. Nous avons déjà pu démontrer l’efficacité de nos molécules, tant in vitro qu’in vivo, pour inhiber cette enzyme pour certains types de leucémies.”
Si les premiers résultats sont encourageants, Franz Obermayr, à l’instar des administrateurs d’Epics Therapeutics, sait pertinemment que le chemin est encore long et souvent parsemé d’obstacles inattendus avant d’aboutir à un traitement disponible sur le marché. Mais de solides jalons ont été posés et il n’est pas exclu qu’Epics Therapeutics soit dans l’avenir une future success story de la biotechnologie wallonne.
Gazelles 2024
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