Ford estime l’impact des droits de douane à 1,5 milliard de dollars en 2025

Le constructeur américain Ford a publié lundi des résultats pour le premier trimestre meilleurs qu’attendu, mais a suspendu ses prévisions annuelles du fait des droits de douane américains imposés sur l’industrie automobile.
Ces derniers devraient peser à hauteur de 1,5 milliard de dollars nets sur son bénéfice d’exploitation proforma en 2025, a-t-il précisé dans un communiqué. En 2024, il avait atteint 10,2 milliards de dollars. “A ce jour, nos équipes ont fait beaucoup pour minimiser l’impact des droits de douane”, a indiqué Sherry House, directrice financière, à des journalistes, précisant que l’impact net au premier trimestre avait été de 200 millions.
Par exemple, a-t-elle expliqué, 35% des véhicules traversant les Etats-Unis pour aller du Mexique au Canada utilisent désormais un dispositif alternatif – le transport cautionné – permettant d’échapper à la taxation américaine.
L’administration Trump a instauré début avril 25% de surtaxes douanières sur les importations de véhicules neufs et, depuis le 3 mai, sur les pièces détachées. Des allègements sont prévus, en particulier pour certaines productions réalisées au Mexique et au Canada avec lesquels les Etats-Unis ont un accord de libre-échange (ACEUM).
Selon Ford, environ 80% des pièces détachées utilisées dans ses 24 usines américaines s’inscrivent dans cet accord.
Des allégements prévus
“Nous examinons des opportunités pour lesquelles il serait sensé de développer une chaîne d’approvisionnement” aux Etats-Unis pour le reste, a relevé Kumar Galhotra, directeur des opérations, lors d’une audioconférence avec des analystes. Lors de la présentation des résultats annuels début février, Ford prévoyait un bénéfice opérationnel proforma entre 7 et 8,5 milliards de dollars et un flux de trésorerie de 4,5 milliards.
Il a précisé lundi être sur cette trajectoire, en faisant abstraction de l’impact des droits de douane dont la moitié découle des véhicules neufs et l’autre des pièces détachées.
Cet impact inclut aussi la possible hausse des prix engendrée par les surtaxes douanières sur les cours de l’acier et de l’aluminium, même si Ford s’approvisionne aux Etats-Unis à 85% pour l’acier et en totalité pour l’aluminium, a souligné Mme House, aux analystes