Fermeture de Logistics Nivelles: 68,3% s’exprime du personnel en faveur du plan social
Après une nouvelle journée tendue et trois assemblées générales organisée sur le site de Logistics Nivelles, les résultats des votes sur le plan social sont tombés mardi, peu après 22h: 68,3% du personnel s’est exprimé en faveur du plan social tel que négocié entre les représentants du personnel et la direction.
Les syndicats disent tout de même garder un goût amer après plusieurs mois de discussions très difficiles avec la multinationale logistique Khuene + Nagel. L’intention de fermer complètement le site de Nivelles, exprimée en septembre 2021 en mettant 549 emplois en péril, n’a jamais été remise en question par la direction durant la procédure Renault, et les indemnités obtenues pour les travailleurs restent en deçà de ce que les représentants du personnel attendaient de la part de groupes internationaux comme Kuehne + Nagel et son client Carrefour.
Il y a un mois, la direction de Logistics Nivelles avait décidé de clôturer d’initiative la phase 1 de la procédure Renault, pour entrer dans la phase 2 et négocier le contenu du plan social. Il avait été convenu dès décembre 2021 que les premiers licenciements sur le site de Nivelles interviendraient au début du mois de juillet et la semaine dernière, Kuehne + Nagel a fait savoir aux syndicats qu’il n’était plus prêt à négocier davantage sur le plan social. Pour faire bref dans une matière technique, les employés obtiennent 30 ou 40% en plus de l’indemnité légale de licenciement en fonction des situations. La situation est plus favorable, sur le plan du pourcentage supplémentaire en tout cas, pour les ouvriers.
Pour la direction, c’était à prendre ou à laisser mais en cours de journée, ce mardi, la CGSLB avait annoncé qu’elle ne comptait pas signer ce plan social, estimant que la direction de Logistics Nivelles devait faire un dernier effort et adapter certains points du plan social. Ce qui avait provoqué quelques tensions sur place, les syndicats chrétien et socialiste craignant explicitement que dans ces conditions, en cas de vote négatif des travailleurs, la direction s’en tienne au minimum légal.
Vu le résultat global des votes exprimés lors des trois assemblées générales de la journée, le permanent CSC Didier Lebbe, dont le syndicat est très majoritaire au sein de l’entreprise, confirmait disposer d’un mandat pour signer le plan social jeudi. La FGTB devrait également adopter cette position. Mardi en fin de soirée, Barbara Leduc, pour le syndicat libéral, précisait de son côté ne pas encore être en mesure de dire si elle signera ou non, attendant certaines précisions de la part de la direction.