Engie enregistre un bénéfice net de 1,9 milliard d’euros
Le géant énergéticien français Engie a relevé ses prévisions pour 2024 vendredi, après avoir renoué avec les bénéfices au premier semestre avec 1,9 milliard d’euros de résultat net, grâce au retour à la normale des conditions de marché et à la progression des activités renouvelables.
Son chiffre d’affaires recule lui de 20,2% à 37,5 milliards d’euros et son bénéfice net récurrent s’établit à 3,8 milliards (-6,9%). Engie avait publié une perte nette de 0,8 milliard au premier semestre 2023. Le groupe table désormais sur un résultat net récurrent pour 2024 compris entre 5,0 et 5,6 milliards d’euros (contre une fourchette de 4,2 à 4,8 milliards d’euros annoncée précédemment). Le résultat opérationnel (Ebit) hors nucléaire est attendu dans une fourchette indicative de 8,2 à 9,2 milliards d’euros (contre 7,5 à 8,5 milliards d’euros auparavant).
“Dans un contexte de retour à la normale des conditions de marché, Engie a de nouveau réalisé un très bon premier semestre qui nous permet de relever la ‘guidance’ du groupe pour l’année 2024”, a déclaré Catherine MacGregor, sa directrice générale, citée dans le communiqué du groupe. “Les activités renouvelables ont également progressé de manière significative, avec plus de 1 GW installé sur la période et près de 7 GW en cours de construction à fin juin”, a-t-elle ajouté, estimant que “cette performance financière” illustrait “la force (du) modèle intégré” d’Engie. Plus de 118 MW d’énergie renouvelable seront notamment fournis au portefeuille d’infrastructures digitales de Google situées Belgique par ce biais.
Le résultat opérationnel hors nucléaire en recul
Le résultat opérationnel hors nucléaire est ressorti à 5,6 milliards au premier semestre, en recul de 16,2%. La base de comparaison du premier semestre 2023 “était particulièrement élevée puisque nous nous trouvions à l’époque dans un environnement de prix très élevés et très volatiles”, a expliqué Catherine MacGregor lors d’une conférence téléphonique de présentation des résultats aux journalistes. L’Ebit de l’activité nucléaire s’est quant à lui élevé à 770 millions d’euros au premier semestre 2024, contre 239 millions d’euros un an auparavant. Cette forte croissance s’explique principalement par l’absence de taxe inframarginale en Belgique sur les six premiers mois de l’année, celle-ci ayant été arrêtée en juin 2023. Cet effet positif a très largement compensé la moindre disponibilité liée à des arrêts de maintenance programmés de certains réacteurs, l’arrêt de Tihange 2 intervenu en février 2023 et le léger recul des prix captés.