Embauches: un délégué syndical sur cinq régulièrement confronté au racisme
Un délégué syndical sur cinq, qui a participé à l’enquête sur le racisme au travail organisée par la CSC, la CGSLB et la FGTB, sont régulièrement confrontés à de la discrimination ethnique lors d’embauches dans des entreprises bruxelloises, a-t-on appris mercredi lors d’une matinée d’information.
Cette enquête, qui fait partie de la campagne “Racism, Game Over” des syndicats, a été menée auprès de 307 délégués et représentants syndicaux, actifs dans des entreprises de Bruxelles.
Exactement 18,3% des sondés sont régulièrement témoins de discrimination ethnique lors de sélection et recrutement. 22% des délégués sont souvent témoins de traitement inégal impliquant des collaborateurs, pour des motifs racistes. Hors entreprise, 34,2% des délégués ont été témoins de racisme lors de la recherche d’emploi.
L’enquête montre aussi que la plupart des délégués (75%) sont prêts à entreprendre des actions contre le racisme au travail même si la moitié d’entre-eux reconnaissent ne pas en avoir les moyens nécessaires.
“Ériger Bruxelles en Région sans racisme? Avec le soutien des employés, nous pouvons faire la différence. Nous unissons nos forces au-delà des frontières syndicales, afin d’ériger Bruxelles en capitale, où il est agréable de vivre et de travailler, où chacun trouve sa place. Une ville où les droits fondamentaux, individuels et collectifs de chaque personne sont respectés”, ont affirmé les trois syndicats, la CSC, la CGSLB et la FGTB, dans une déclaration commune.
“La richesse de Bruxelles réside dans sa diversité. L’égalité des chances pour tous les Bruxellois repose sur une égalité de traitement sur le marché du travail. Il ressort de cette enquête que le racisme et la discrimination au sein du marché du travail sont une réalité, également à Bruxelles”, selon la Secrétaire d’Etat bruxelloise Bianca Debaets. “C’est la raison pour laquelle je soutiens les syndicats dans leur campagne ‘Racism, Game Over'”.