Droits de douane et marché de l’électrique sous pression : Volvo essuie une dépréciation colossale

Volvo. REUTERS/Cole Burston/File Photo © REUTERS

Le constructeur automobile suédois Volvo Cars, propriété du chinois Geely, a annoncé lundi passer dans ses comptes une charge de dépréciation de 11,4 milliards de couronnes, soit un milliard d’euros, en raison des droits de douane aux Etats-Unis et du retard de lancement d’un modèle.

“En raison des droits à l’importation”, Volvo Cars “n’est pas en mesure de vendre la Volvo ES90 (une berline électrique, NDLR) de manière rentable aux Etats-Unis et les marges sur l’ES90 sont également sous pression en Europe”, explique le groupe dans un communiqué.

Le constructeur automobile suédois avait prévenu dès avril qu’il devrait s’adapter à “un monde plus régionalisé”, en référence à la guerre commerciale en cours, notamment entre Etats-Unis et Chine.

Dépréciation

Sur le territoire américain, Volvo Cars est confronté à la hausse des droits de douane sur les voitures fabriquées en dehors des Etats-Unis soumises à une surtaxe de 25% depuis début avril (15% pour le Mexique).

La dépréciation annoncée par Volvo Cars s’explique également par la “profitabilité réduite” de son grand SUV électrique EX90 à cause “d’importants retards de lancement et de coûts de développement supplémentaires qui en ont résulté”, selon le groupe.

L’impact de cette dépréciation sera de 9 milliards de couronnes sur le résultat net de l’entreprise au deuxième trimestre, précise Volvo Cars. Ses comptes du deuxième trimestre seront publiés le 17 juillet.

Début avril, le directeur général du groupe Håkan Samuelsson avait annoncé qu’il augmenterait le nombre de voitures fabriquées aux Etats-Unis et qu’il transférerait certainement la production d’un nouveau modèle dans son usine américaine de Caroline du Sud.

Licenciements

Il a inauguré fin avril dans son usine de Gand, en Belgique, une nouvelle ligne de production dédiée au petit SUV électrique EX30.

Le groupe avait annoncé fin mai la suppression de 3.000 emplois, soit environ 15% de ses effectifs dans les bureaux, pour faire face à la dégradation de la conjoncture dans l’automobile.

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