Dorothea von Boxberg (Brussels Airlines): une croissance régulière et des prix à la hausse
Engagée mi-avril comme CEO de la compagnie Brussels Airlines, Dorothea von Boxberg mise sur une croissance régulière ces prochaines années. Le nombre de destinations européennes et africaines devrait augmenter progressivement, tout comme les effectifs de la compagnie. La responsable s’attend en outre à des billets d’avion de plus en plus onéreux.
L’Allemande de 49 ans provient de la division cargo de Lufthansa, la maison mère de Brussels Airlines. Disposant d’un mandat de trois ans, elle hérite d’une compagnie qui semble retrouver des couleurs ces derniers mois après une lourde restructuration avant et pendant la crise du coronavirus. Un bénéfice record a ainsi été enregistré au troisième trimestre 2022 et 290 millions d’euros d’aides publiques ont été remboursés fin d’année dernière. Mme von Boxberg a fait part de son optimisme lundi au cours de sa première conférence de presse officielle. Elle a confirmé que son entreprise tablait sur un résultat clairement positif cette année.
Prudence nécessaire
La CEO mise sur la poursuite de cette croissance, avec la prudence nécessaire. “Mon plan est une croissance régulière, année après année, afin d’améliorer l’offre de nos clients. En raison de la taille actuelle de Brussels Airlines, la prochaine extension du réseau va améliorer fortement la connectivité.” Il est notamment question d’un dixième avion long-courrier, qui devrait permettre d’ouvrir de nouvelles liaisons africaines. Les effectifs au sein du personnel vont suivre le développement de la compagnie. Brussels Airlines emploie actuellement environ 3.300 personnes, et ce nombre devrait être porté à 3.500 d’ici la fin de cette année. Il y a beaucoup de postes vacants dans la compagnie aérienne, a fait savoir Mme von Boxberg.
En matière de rentabilité, l’objectif reste d’atteindre une marge bénéficiaire (le rapport entre le résultat d’exploitation et le chiffre d’affaires) de 8% à long terme. Cette marge est considérée comme essentielle pour que la société soit autonome. “Nous espérons atteindre cette marge d’ici quelques années, mais ce ne sera pas encore cette année”, a précisé la CEO. “Il reste encore du chemin à parcourir, après la perte opérationnelle de 75 millions d’euros que nous avons subie en 2022.”
Une hausse des prix des billets
La responsable s’attend par ailleurs à une hausse du prix des billets, en raison de l’inflation d’une part et de critères de durabilité d’autre part. En effet, dans les deux prochaines années, deux pour cent du carburant des avions devra être composé d’une source durable (SAF, Sustainable Aviation Fuel). Ce type de carburant est bien plus cher que le classique. Et il faudra répercuter ce coût sur les passagers.