D’Ieteren et ses paradoxes
Tout va plus que bien pour D’Ieteren, qui importe principalement les marques du groupe Volkswagen.
Pour le premier trimestre, l’entreprise cotée en Bourse a annoncé qu’elle avait vendu moins d’automobiles (-7,5%) que l’an dernier mais – paradoxe -que le chiffre d’affaires de l’activité avait augmenté (+ 6,1% ). En d’autres termes, le prix de vente moyen des véhicules vendus a fortement augmenté. Crise covid ou pas, les acheteurs ouvrent grand leur portefeuille, attirés par des gammes de SUV élargies.
+45%
La hausse du bénéfice espéré pour 2021 par le groupe D’Ieteren.
C’est aussi l’impact de l’électrification: les voitures hybrides et électriques sont plus chères que celles à carburant. Voilà un avant-goût de ce qui pourrait se passer avec les changements fiscaux annoncés pour les voitures de société: le prix d’achat moyen sera plus élevé. Or, D’Ieteren est le premier vendeur de voitures électriques (27,5% du marché belge).
L’autre bonne nouvelle pour le groupe est que son activité Belron (Carglass), géant mondial de la réparation de pare-brise, a enregistré une augmentation de 9,5% de son chiffre de ventes sur le premier trimestre, pour une progression en volume très modeste (+ 1,4%). Ici aussi, le prix des réparations a augmenté: les pare-brise à réparer sont effectivement plus sophistiqués, avec des capteurs à recalibrer. Résultat: le chiffre d’affaires total du groupe a augmenté de 7,8% pour arriver à 1,99 milliard d’euros. Le groupe espère une hausse de 45% de son bénéfice sur l’année.
L’autre paradoxe est que D’Ieteren, qui annonce depuis plusieurs années sa volonté de se diversifier hors du secteur automobile, est plus que jamais dans la voiture, son activité Moleskine (carnets) demeurant très marginale. La Bourse approuve car le cours du groupe a doublé depuis novembre dernier, passant de 43,1 à 96 euros.
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