Deux Belges à la tête du marché mondial des biscuits

Jan Boone, CEO de Lotus Bakeries, et Dirk Van de Put, CEO de Mondelez International.
Jan Boone, CEO de Lotus Bakeries, et Dirk Van de Put, CEO de Mondelez International. © Belga

Avec Jan Boone, CEO de Lotus Bakeries, et Dirk Van de Put, CEO de Mondelez International, ce sont deux Belges du nord du pays qui tiennent les rênes du marché international du biscuit.

Dirk Van de Put dirige, depuis 2017, le géant américain Mondelez International, leader mondial de la production de biscuits et numéro deux sur le marché du chocolat. Mondelez possède dans son portefeuille Oreo, le biscuit le plus vendu au monde, ainsi que Chips Ahoy!, moins implanté sur le marché belge mais occupant la deuxième place des ventes mondiales.

M. Van de Put a effectué ce lundi une visite à Lembeke, où se trouve le siège social de Lotus Bakeries. Dirigée par Jan Boone, cette entreprise détient avec Biscoff – son fameux spéculoos – le cinquième biscuit le plus populaire au monde. Le CEO ambitionne de hisser Biscoff au troisième rang mondial à terme.

Un partenariat ambitieux

La présence de M. Van de Put dans le ‘Meetjesland’ s’inscrit dans le cadre de la collaboration nouée entre Mondelez et Lotus Bakeries. Officialisé en 2024, ce partenariat prévoit que Mondelez produise et distribue les biscuits Lotus Biscoff sur le marché indien. Les ambitions y sont élevées: “Biscoff peut générer 100 millions de dollars de chiffre d’affaires en Inde d’ici cinq ans ; un résultat inférieur me décevrait”, a affirmé M. Van de Put. “L’Inde est certes un pays consommateur de thé, mais Biscoff s’accorde parfaitement avec cette boisson”, a-t-il ajouté.

Les deux entreprises collaborent également au développement de nouveaux produits chocolatés. Une tablette de chocolat Côte d’Or aux éclats de speculoos, spécialement destinée au marché belge, a d’ailleurs été présentée lundi. Des tablettes similaires ont déjà été lancées avec d’autres grandes marques du groupe Mondelez, telles que Cadbury et Milka, et l’objectif est d’étendre cette collaboration à davantage de produits.

La collaboration entre Mondelez et Lotus Bakeries a débuté après un e-mail de M. Boone, qui a mené à plusieurs discussions puis finalement à un partenariat. “C’est le fruit de la rencontre de deux Flamands qui ont su créer une situation gagnant-gagnant pour les deux entreprises”, a raconté le CEO de Mondelez.

Une acquisition?

La question d’une éventuelle acquisition de Biscoff par le géant Mondelez n’a jamais été évoquée et n’est pas à l’ordre du jour, ont par ailleurs assuré les deux dirigeants. “Lotus Bakeries est une entreprise très prospère et très chère. Nous n’avons jamais entamé ce partenariat dans cette optique”, a souligné M. Boone. “Nous sommes une entreprise familiale indépendante cotée en Bourse et nous avons l’intention de le rester”, a renchéri M. Van de Put.

Les deux entreprises opèrent aujourd’hui sur un marché où des droits de douane sont annoncés ou reportés presque quotidiennement. Lotus Bakeries possède une usine aux États-Unis qui dessert le marché local, ce dont M. Boone se félicite. L’impact de la guerre commerciale est donc “gérable”, selon ses termes. Chez Mondelez également, les tarifs sont “négociables”, d’après M. Van de Put. “Le plus grand risque est l’imprévisibilité.”

Sur le long terme, le CEO de Mondelez estime que “le bon sens finira par prévaloir”. Son influence directe reste toutefois limitée. “Nous avons la possibilité de discuter avec le gouvernement, mais actuellement, il est assez difficile d’aborder ces sujets avec l’administration Trump”, a reconnu M. Van de Put, qui a eu l’occasion de s’entretenir par deux fois avec le président américain.

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