Decathlon met fin à ses activités logistiques à Willebroek et supprime 132 emplois, un “impact énorme” déplorent les syndicats
Decathlon a annoncé ce mardi son intention de mettre fin aux activités logistiques du centre de distribution de Willebroek d’ici fin 2024. 132 emplois seront supprimés dans la foulée. Les syndicats déplorent un “impact énorme” et accusent la direction d’ignorer la législation.
Mardi matin, lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire, la direction a annoncé sa volonté de supprimer 132 emplois à Willebroek d’ici la fin de l’année. Il n’y aura pas d’impact sur les activités commerciales, indique l’enseigne de magasins d’articles de sport.
Dans un communiqué, Decathlon précise vouloir transformer son réseau logistique européen d’entrepôts de distribution “afin de mieux répondre à l’évolution des modes de consommation de ses clients”. La société cite dans son communiqué l’essor de la seconde main, l’augmentation des commandess internet, ou encore le besoin d’être livré plus vite. Cette évolution doit assurer une meilleure disponibilité des produits, réduire les délais de livraison et s’adapter aux besoins du marché du sport, explique la société française.
Elle prévoit donc de mettre fin à ses activités logistiques à Willebroek, où sont employées 163 personnes avec un contrat à durée déterminée.
Parmi les 163 personnes (CDI) qu’emploie le site de Willebroek, les activités des 31 coéquipiers travaillant dans l’équipe circulaire seront maintenues dans leur intégralité, assure la direction. En cas d’arrêt des activités logistiques, les 132 magasiniers et managers se verront proposer en priorité de nouveaux postes au sein du groupe et “bénéficieront de la formation nécessaire associée”, peut-on encore lire dans le communiqué. “Les employés de Willebroek peuvent être repris par notre groupe ou par un éventuel repreneur externe du site”, informe Louise Chekroun, country leader Decathlon Belgium.
L’annonce de cette évolution n’a pas d’impact pour les 2 600 employés des magasins et du siège. Un nouveau conseil d’entreprise se tiendra ce jeudi.
“Aucun respect pour le dialogue social”
Les syndicats disent constater de leur côté depuis un certain temps une évolution vers davantage d’emplois temporaires et soulignent les bénéfices élevés de la chaîne, “dont 80% vont aux actionnaires”.
Les représentants des travailleurs dénoncent également les conditions du conseil d’entreprise qui s’est tenu mardi, lors duquel ils n’ont pas pu défendre leur position. “Il n’y a aucun respect pour le dialogue social”, déclarent-ils.