La compagnie aérienne irlandaise Ryanair a annoncé lundi un bénéfice net annuel en baisse de 16%, à 1,61 milliard d’euros, pour son exercice décalé achevé fin mars, après avoir dû baisser ses prix pour remplir ses avions.
La politique tarifaire agressive de Ryanair n’a pas suffi à préserver ses marges. Pour son exercice décalé clos fin mars 2024, la compagnie irlandaise a enregistré un bénéfice net de 1,61 milliard d’euros, en recul de 16% par rapport à l’année précédente. En baissant ses prix de 7% pour stimuler la demande, Ryanair a attiré plus de 200 millions de passagers, mais les coûts et le contexte économique défavorable ont pesé sur sa rentabilité.
Baisse de rentabilité
La compagnie invoque notamment les budgets plus serrés de ses clients dans un contexte de taux d’intérêts et d’inflation qui restent élevés, les dates défavorables des vacances de Pâques au premier trimestre ou encore “une forte baisse des réservations” via les agences de voyages en ligne avant l’été.
Ryanair avait revu plusieurs fois à la baisse, pendant l’année, son objectif de croissance de passagers, évoquant les retards de livraison de Boeing. La compagnie prévient que cela continuera de peser sur l’exercice en cours.
“Nous prévoyons que le trafic de l’exercice 26 augmentera de seulement 3% pour atteindre 206 millions de passagers en raison des livraisons limitées ou retardées de Boeing”, a indiqué M. O’Leary.
Retards de livraison
Ryanair, première compagnie d’Europe en nombre de passagers, gros client de l’avionneur américain, avait déjà pâti de retards de livraison lors de l’exercice précédent.
M. O’Leary a en outre menacé le mois dernier de retarder les réceptions d’avions commandés à Boeing – voire éventuellement de se tourner vers le fournisseur chinois COMAC -, si ceux-ci venaient à coûter plus cher en raison de la campagne de droits de douane lancée par Donald Trump