Comment Ryanair a abusé du chômage Corona
Une partie des 500 employés de Ryanair basés en Belgique ont été convoqués par l’Onem, l’Office national de l’emploi, au bureau de chômage le plus proche. Pour des allocations de chômage “perçues à tort” et qu’ils doivent rembourser, rapportent samedi La Libre Belgique et L’Avenir.
L’administration souhaite les auditionner au sujet “d’allocations de chômage temporaire pour force majeure Corona” que ces pilotes ont perçues entre avril 2020 et mai 2022.
“Suite à l’usage abusif du chômage temporaire de la part de votre employeur, ainsi qu’à l’annulation de la déclaration de chômage temporaire, vous avez donc perçu à tort des allocations de chômage […]. Les allocations perçues indûment seront récupérées”, stipule la lettre.
“Les travailleurs risquent de devoir rembourser à l’ONEM les allocations de chômage temporaire Covid perçues indûment”, confirme-t-on au cabinet du ministre de l’Emploi, Pierre-Yves Dermagne (PS).
Au total, 250 travailleurs seraient concernés.
Dans une autre affaire, Ryanair est accusé de ne pas avoir perçu de cotisations sociales pour un montant total de 5 millions d’euros.
“Ils n’ont pas été payés pour leurs prestations”
L’addition par travailleur oscille entre 1.000 et 6.000 euros, selon Didier Lebbe, secrétaire permanent de la CNE.
“C’est hallucinant ! Ces employés ont travaillé plusieurs journées, Ryanair les a déclarés en chômage et on leur demande de… rembourser l’allocation perçue alors qu’ils n’ont pas été payés pour leurs prestations”, s’insuge-t-il . De plus, le personnel belge de Ryanair n’aurait pas les moyens de prouver sa bonne foi. “Il n’y a pas de fiches de paie chez Ryanair, ce qui est illégal” , insiste M. Lebbe.
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