Comment le capitaine des Diables Rouges, Kevin De Bruyne, dépense-t-il son (immense) fortune ?
Les salaires faramineux des footballeurs professionnels font souvent couler beaucoup d’encre. Le capitaine des Diables Rouges, Kevin De Bruyne (32 ans), n’échappe pas à cette curiosité quand il s’agit de sa fortune. De Morgen retrace dans un article l’évolution salariale du footballeur et la manière dont il gère son argent.
Kevin De Bruyne a commencé sa carrière professionnelle au KRC Genk en 2008 avec un salaire modeste de quelques centaines d’euros par mois. Après sa percée en 2010, il a signé un contrat plus lucratif, gagnant plusieurs milliers d’euros par mois. Son transfert à Chelsea en 2012 a marqué le début de sa montée en puissance financière, bien que ce soit son transfert à Manchester City en 2015 qui a véritablement fait exploser ses revenus, retrace le journal flamand sur son site.
25 millions d’euros par an
À Manchester City, De Bruyne a initialement signé un contrat lui rapportant environ 6 millions d’euros par an, avec des primes de performance pouvant porter ce montant à 7,7 millions d’euros. Ses salaires ont continué à augmenter au fil des ans, et après plusieurs renégociations, il gagne aujourd’hui environ 25 millions d’euros par an, faisant de lui l’un des joueurs les mieux payés de la Premier League. En neuf saisons à Manchester City, le milieu de terrain a gagné environ 160 millions d’euros, répartis entre salaires, primes et droits commerciaux. Cinquante pour cent de cette somme va au fisc anglais.
Une famille modeste
Le Diable Rouge s’est souvent exprimé sur ce qu’il gagnait. Il y a deux ans, il a dénoncé l’attention portée à son salaire dans le podcast sportif MidMid : “Je gagne énormément d’argent. Mais on en parle seulement en Belgique. On prend toujours des photos quand les Diables Rouges se réunissent, mais très vite on parle de nos voitures ou de nos vêtements. Pourquoi ?”
Kevin De Bruyne a toujours été prudent avec son argent, une habitude inculquée par son éducation et son milieu familial. Le sportif vient en effet d’une famille flamande ordinaire. Ses parents lui ont toujours appris que la vie n’était pas bon marché et qu’il fallait travailler dur pour se permettre des achats.
« Je gagne beaucoup maintenant, mais je n’y touche pas »
Kevin de Bruyne en 2011
C’est une leçon de vie que, jeune, il n’oublie pas lorsqu’il voit ses coéquipiers à Genk dépenser des milliers d’euros en boissons en discothèque. Il continue à l’époque à rouler en Ford Focus, la première voiture que le club lui a donnée, jusqu’à son départ. Il refuse la Mercedes qu’on lui propose. « Je gagne beaucoup maintenant, mais je n’y touche pas », déclare-t-il en 2011. “J’ai acheté un appartement, mais l’argent n’est pas la chose la plus importante dans la vie. Les vêtements et les voitures ne signifient pas grand-chose pour moi. Si je paie cinquante euros en magasin, je trouve toujours que c’est beaucoup. Peu importe mon salaire. J’ai fait un calcul avec mon cousin : si nous gagnons un match, je gagne en une minute ce qu’il doit travailler dix heures pour l’obtenir. Absurde.”
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Une villa à Manchester et à Ibiza
Kevin De Bruyne dit refuser de succomber à des achats extravagants, préférant investir intelligemment. Il gère prudemment ses revenus, investissant dans des secteurs diversifiés et s’assurant que son héritage ait un impact positif. Le capitaine des Diables Rouges investit notamment dans l’immobilier. En Belgique, De Bruyne possède un appartement à Zonhoven dans le Limbourg. En 2015, il a acheté 70 ares de terrain à bâtir à Bolderberg, un hameau près de Zolder. Il y a construit une villa en pierre naturelle blanche, avec piscine, jacuzzi et terrain de basket. Dans la banlieue verdoyante de Manchester, il possède également une maison élégante qu’il a fait rénover. Sur l’île espagnole d’Ibiza, il a acheté une résidence de vacances de plusieurs millions.
Pas de voitures extravagantes
Contrairement à d’autres footballeurs, son garage n’est pas rempli de voitures de sport extravagantes. À Manchester, on l’a vu ces dernières années avec une Mercedes G63 (un cadeau de son agent de l’époque), une Mercedes GLE, une Range Rover Sport et, l’année dernière, avec une Aston Martin DBX, le SUV de la marque de luxe anglaise.
Ces dernières années, De Bruyne a beaucoup réfléchi à la meilleure manière de faire fructifier son argent. « Si vous avez de la chance, vous jouez jusqu’à trente-cinq ou trente-six ans », a-t-il déclaré à Forbes. « Je connais aussi des histoires de joueurs qui ont fait faillite après cinq ans, même avec les sommes que nous gagnons. » Il ajoute: « Je vois aussi à quelle vitesse l’argent peut s’envoler. J’ai une famille maintenant, des gens qui gèrent mes biens. Je vois donc aussi ces factures. Parfois, je me demande: que se passera-t-il si je ne gagne plus rien bientôt ? Comment vais-je payer les factures ? À un moment donné, j’ai eu ce déclic. »
« Je connais aussi des histoires de joueurs qui ont fait faillite après cinq ans, même avec les sommes que nous gagnons. »
Kevin De Bruyne
Fonds de fiducie
Pour assurer son avenir financier et celui de sa famille (il a deux fils et une fille), le sportif investit dans des entreprises prometteuses, comme Sports & Leisure Group en Belgique et Therabody aux États-Unis. Ses investissements incluent également BALLN, une entreprise utilisant l’IA pour l’entraînement des jeunes footballeurs. Les sponsorings et partenariats lui rapportent également quelques revenus, mais assez modestes comparés à son salaire. De Bruyne est notamment ambassadeur pour des marques telles que Nike, Wow Hydrate, et Credit Karma.
Depuis quelques années, il réfléchit à un fonds de fiducie qui se consacrerait aux bonnes causes, un trust à l’image de ceux des joueurs stars de la NBA. De Bruyne s’investit également dans le tournoi de jeunes qui porte son nom ainsi que dans la campagne pour les Special Olympics en 2014. Il a, par ailleurs, signé un contrat avec la Fondation Ronald McDonald qui offre des espaces d’accueil et des logements au sein des hôpitaux pour les parents d’enfants malades.
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