Colocalisation: les fournisseurs belges peu préoccupés par les questions de durabilité

Les fournisseurs belges de colocalisation, où les clients installent leurs propres serveurs informatiques, ne se préoccupent encore que rarement des questions de durabilité, ressort-il jeudi d’une étude de l’Institut belge des postes et des télécommunications (IBPT) sur les centres de données et les fournisseurs de contenu numérique.

La plupart des centres de colocalisation achètent ainsi de l’électricité verte, mais seuls deux d’entre eux produisent également eux-mêmes (une partie de) la quantité d’électricité dont ils ont besoin. L’étude fait la distinction entre différents types de centres de données: les “hyperscalers” (grands centres de données des prestataires de services de cloud), les “centres de données de colocalisation” (où les clients installent leurs propres serveurs), les “verticaux” (pour la fourniture d’applications informatiques) et les “centres de données d’entreprise” privés (qui fonctionnent uniquement pour les entreprises elles-mêmes), explique l’IBPT.

L’attention du régulateur s’est principalement portée sur les centres de colocalisation car ils s’adressent à l’ensemble du marché. Par rapport aux pays voisins, le marché belge en la matière est plutôt petit, relève l’Institut, avec douze entreprises qui exploitent 24 bâtiments. Il est principalement dans les mains de trois parties, dont la part de marché cumulée est supérieure à 75%. Le marché connaît toutefois beaucoup de mouvements et une forte croissance au cours des 18 derniers mois, lors desquels de nouveaux acteurs ont fait leur apparition, note l’IBPT. Il apparait donc que les fournisseurs belges de colocalisation ne se préoccupent encore que rarement des questions de durabilité. La plupart des centres achètent de l’électricité verte, mais seuls deux d’entre eux produisent également eux-mêmes (une partie de) la quantité d’électricité dont ils ont besoin. Plusieurs parties ont toutefois exprimé leur intention d’installer des panneaux solaires. En revanche, pratiquement aucune réponse n’a été obtenue en ce qui concerne d’autres aspects comme la consommation d’eau et la gestion des déchets, constate le régulateur des télécoms.

L’étude fournit également un aperçu des réseaux pour la diffusion de contenu (CDN), utilisés pour gérer les pics sur le réseau et réduire la latence pour l’utilisateur final. Différents types de CDN sont utilisés notamment par Netflix, Facebook, les opérateurs de télécommunications et le paysage audiovisuel. En ce qui concerne la durabilité, ces réseaux ont une consommation d’énergie très limitée, note encore l’IBPT.

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