Ces sociétés qui ont “survécu” à la disparition de leur patron
L’accident dans lequel le PDG de Total, Christophe de Margerie a trouvé la mort interpelle… Que se passe-t-il quand la “tête” d’un grand groupe vient à disparaître brusquement ? Une société survit-elle à la disparition de son patron ?
Cette nuit, peu après l’annonce du crash du jet privé du PDG de Total, une réunion de crise s’est tenue pendant plusieurs heures au siège du groupe. La question de la succession de Christophe de Margerie, 63 ans, se pose, même si dans l’immédiat un groupe de proches du patron français peut assurer l’intérim. L’Expansion indiquait que ce matin, à l’ouverture de la Bourse de Paris, le titre Total perdait 2%.
Le groupe pétrolier n’a pas été la seule entreprise à devoir faire face à ce genre de situation. Petit regard vers le passé.
Le 5 octobre 2011, Apple perdait son fondateur et CEO charismatique, Steve Job, d’un cancer pancréatique. Même si le décès de Steve Jobs était “prévisible”, l’entreprise à la pomme s’est retrouvée orpheline de son mentor… Cela ne l’a pas empêché de rebondir et, malgré les critiques persistantes de son manque d’innovation ces dernières années, la firme a annoncé, hier soir, des résultats meilleurs que prévus, dopés par les ventes de l’iPhone. Le bénéfice par action trimestriel, qui sert de référence à Wall Street, ayant dépassé la prévision moyenne des analystes. Trois ans après le décès de Jobs, Apple semble donc avoir digéré sa disparition.
Plus récemment, fin janvier 2014, c’est le directeur général du constructeur automobile indien Tata Motors, Karl Slym, 51 ans, qui a trouvé la mort en tombant du 22e étage d’un hôtel de luxe à Bangkok. Si l’hypothèse d’un suicide est la plus vraisemblable, de folles rumeurs parcourent la Toile quant à son décès. Ce qui n’empêche pas Tata Motors d’annoncer, à la mi-août de cette année, un bénéfice net qui a plus que triplé lors du premier trimestre de son exercice fiscal, passant ainsi de 17,26 milliards de roupies entre avril et juin 2013 à 53,98 milliards de roupies (659 millions d’euros) entre avril et juin 2014.
Le 6 décembre 2008, la Tribune de Genève annonce le suicide d’Alex Widmer, le président du directoire de la banque Julius Baer, la première banque privée suisse. Aujourd’hui, la banque suisse publie sur son site qu’ “à la fin du mois de juin 2014, le total des avoirs de la clientèle de Julius Baer s’élevait à 372 milliards de francs suisses, dont 274 milliards de francs suisses d’actifs sous gestion”.
Il semblerait que le monde de la finance ait enregistré un sinistre record ces derniers mois… Plusieurs sites font état d’une liste impressionnante de banquiers qui se sont donné la mort depuis le début de cette année. Les banques, elles, leur ont survécu.
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