Porté par l’intégration de sa filiale logistique française Staci, bpost a vu ses revenus bondir de 10,5 % au deuxième trimestre, à 1,092 milliard d’euros. Malgré un recul du courrier en Belgique, la croissance du segment colis et la solide performance logistique permettent au groupe postal de confirmer ses ambitions, avec un Ebit 2025 attendu dans le haut de la fourchette annoncée.
Bpost a réalisé un chiffre d’affaires de 1,092 milliard d’euros au deuxième trimestre de cette année, soit une hausse de 10,5 % par rapport à la même période de l’année précédente, mais légèrement inférieure aux prévisions moyennes des analystes de Bloomberg, qui tablaient sur 1,13 milliard d’euros.
L’entreprise de logistique française Staci, acquise l’année dernière, a contribué à hauteur de 195 millions d’euros à ce chiffre d’affaires, a annoncé bpost vendredi matin. Le résultat d’exploitation ajusté (Ebit, bénéfice avant intérêts et impôts) a atteint 58,3 millions d’euros au deuxième trimestre, en légère hausse de 0,9% par rapport à la même période de l’année précédente. Staci a contribué à hauteur de 20,6 millions d’euros à l’Ebit ajusté.
“BeNe Last Mile”
La branche “BeNe Last Mile”, qui comprend la livraison de courrier et de colis en Belgique et aux Pays-Bas, a enregistré un résultat en baisse de 37 millions d’euros, en raison notamment de la fin de la concession de presse et d’une diminution du volume de courrier (-12,4%). Les revenus liés à la distribution de colis ont toutefois compensé cette chute (+4,1% en volume), soutenus par les bonnes performances des principaux marchés de l’e-commerce ainsi que du secteur de la mode.
Le segment logistique 3PL a, lui, connu une importante croissance au deuxième trimestre, enregistrant un revenu de 405 millions d’euros (+53,9%), tiré à la hausse par l’intégration de Staci notamment, et en dépit d’une perte de clients en Amérique du Nord. Du côté du segment cross-border, soit l’envoi de colis au-delà des frontières nationales, le résultat pour l’Europe s’est établi à 3 millions d’euros (+3,4%), principalement grâce à la solide croissance des volumes en Asie vers toutes les destinations clés, dont la Belgique, alimentée par les grandes plateformes chinoises.
Les Etats-Unis
Aux Etats-Unis, le revenu du segment a baissé de 4,2 millions d’euros (-7%) reflétant principalement la persistance de difficultés sous-jacentes au sein de l’entité Landmark US, conjuguées à l’incertitude générale entourant les tarifs, qui a ralenti l’activité existante et retardé la conclusion de nouveaux contrats. “Ces résultats sont conformes à nos attentes. Nous réaffirmons donc notre prévision d’Ebit de 150 à 180 millions d’euros pour 2025, avec une forte probabilité d’atteindre le haut de la fourchette”, a indiqué le CEO de bpost, Chris Peeters, à l’occasion de la présentation des résultats de l’entreprise postale.
Selon M. Peeters, les prévisions pour le second semestre sont également positives, en raison notamment de l’ajustement de la productivité réalisée par Radial, la filiale américaine du groupe, face à la perte de certains de ses clients. En Belgique, après une période de turbulences liées à la perte de la concession de presse, bpost se trouve “à nouveau sur la bonne voie”, a ajouté le CEO.
“Notre plan de transformation gagne en vitesse”
“Notre plan de transformation gagne en vitesse”, a-t-il souligné, pointant notamment le développement de nouveaux produits commerciaux, dont un service payant de retour des plaques d’immatriculation pour leur radiation, ainsi que de nouveaux services, tels que l’installation de distributeurs automatiques de colis. Près de 2.000 de ces “bbox” ont déjà été installées à travers le pays, et le cap des 2.500 devrait être atteint d’ici la fin de l’année, a précisé M. Peeters.