BMW défie les pénuries, le bénéfice net trimestriel bondit de 42%
BMW a confirmé mercredi ses prévisions annuelles, relevées récemment, après avoir réalisé au troisième trimestre un bénéfice net de 2,6 milliards d’euros, en hausse de 42% sur un an malgré la pénurie de puces électroniques qui a freiné les ventes.
Entre juillet et septembre, le constructeur automobile allemand a écoulé 593.200 voitures, une baisse de 12% sur un an, mais a profité de ventes plus rentables, alors que les problèmes d’approvisionnement en semi-conducteurs “devraient nous occuper au-delà de 2021”, a noté le directeur financier, Nicolas Peter, dans un communiqué.
Le groupe munichois s’attend cette année à une rentabilité opérationnelle entre 9,5 et 10,5% dans sa branche automobile, contre 7,8% au troisième trimestre et 11,3% sur les neufs premiers mois de l’année.
Le bénéfice net devrait “dépasser nettement” celui de l’année 2020, plombé par la pandémie alors que les ventes de voitures sont attendues “de manière solide au-dessus” de l’an précédent.
A l’image de son concurrent Daimler, qui a vu son bénéfice grimper de 19% à 2,6 milliards d’euros, BMW a vendu des modèles plus chers avec moins de rabais pour défier les pénuries, profitant d’une “forte demande” face à une “offre réduite”.
Signe de la place particulière des constructeurs haut-de-gamme, les résultats de ces deux groupes contrastent avec Volkswagen, où la marque phare VW a même encaissé une perte opérationnelle de 180 millions d’euros au troisième trimestre.
Avec quelque 231.600 d’unités au cours des neufs premiers mois de l’année, BMW a doublé ses ventes de voitures électriques et hybrides alors que l’ensemble du secteur s’est engagé dans un vaste et coûteux virage pour tourner le dos aux moteurs à combustibles fossiles.
Il vise d’ici 2025 une hausse moyenne annuelle de 50% des ventes électriques pour atteindre “quelque deux millions” de voitures purement électriques “d’ici le milieu de la décennie”.