Biden et Trump s’invitent dans la grève du secteur auto, qui s’amplifie

Le mouvement social dans le secteur automobile américain a pris vendredi une nouvelle dimension, avec une augmentation des sites touchés et l’annonce d’une prochaine visite du président Joe Biden sur un piquet de grève, pour tenter de griller la politesse à Donald Trump.

Le président démocrate, qui se qualifie volontiers de premier soutien des syndicats américains, et qui avait d’ailleurs été invité à faire un tel geste, se déplacera dans le Michigan mardi sur un piquet de grève, en signe de “solidarité“.

“Il est temps d’avoir un accord gagnant-gagnant” entre les constructeurs automobiles et le syndicat UAW, a déclaré Joe Biden dans un message sur X (anciennement Twitter). Le démocrate de 80 ans a déjà, plusieurs fois, estimé publiquement que les constructeurs devaient faire profiter les salariés de leurs “bénéfices record”.

Il avait jusqu’ici prévu de consacrer la semaine prochaine à un voyage dans l’Ouest. Mais l’occasion est trop belle de griller la politesse à son grand rival Donald Trump, qui lui aussi se veut le champion des ouvriers et des milieux populaires.

Un mouvement qui se politise

L’ancien président républicain, favori de la primaire de son parti en vue de la présidentielle de 2024, a en effet prévu pour sa part d’aller sur un piquet de grève mercredi. Et aussi dans le Michigan, un Etat clé sur le plan électoral.

De quoi politiser, brusquement, un mouvement social qui s’est nettement amplifié vendredi.

La grève s’est étendue chez les constructeurs automobiles américains General Motors et Stellantis, faute d’avancée dans les négociations syndicales, contrairement à Ford où de “réels progrès” ont été effectués. Depuis vendredi midi (16H00 GMT), les 38 centres de distribution de pièces détachées de ces deux constructeurs sont concernés.

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