Au travail, la discrimination la plus fréquente est celle basée sur l’âge
Lorsqu’on parle de discrimination au travail, bien souvent on évoque les inégalités salariales entre homme et femme, ou encore les discriminations à l’embauche à cause de la couleur de la peau d’un candidat.
Une des discriminations les plus récurrentes est celle qui se base sur l’âge. Trop âgé pour être engagé, on révoque souvent de candidat senior sous un prétexte quelconque, qu’il coûterait trop cher à l’entreprise avant même que la question du salaire ait été abordée. On estime également que ses compétences seraient mieux mises en valeur dans un autre domaine (comprendre “pas chez nous”). Mais une des raisons de ces discriminations à l’emploi est la peur liée à l’âge, autrement dit celle de plonger à pieds joints dans le stéréotype que les travailleurs âgés sont des analphabètes numériques.
Définition des trois générations
Milléniaux : 1981 – 1996
Génération X : 1965 – 1980
Baby-boomers : 1945 – 1964
Selon l’Insee, les salariés âgés sont stigmatisés à travers divers stéréotypes concernant leurs aptitudes et leur attitude envers le travail. C’est ce qui a poussé le site de carrières, LiveCareer à comparer les compétences informatiques, réseaux sociaux etc. des Baby-boomers avec celles de Milléniaux et des Génération X afin de voir si de tels préjugés étaient justifiés ou non.
Quiche en informatique ou pas ?
LiveCareer s’aligne sur les résultats d’une étude menée par Dropbox, “selon laquelle les salariés âgés de plus de 55 ans sont moins susceptibles que leurs collègues plus jeunes de trouver l’utilisation des technologies stressante.” De plus, complète encore LiveCareer, la frustration liée à l’usage des technologies a diminué la productivité de 47% des baby-boomers, mais de 70% des X, et de 73% des milléniaux.
Il se peut que la crise sanitaire et les deux ans de télétravail aient quelque peu joué en la faveur des baby-boomers qui ont mis à profit cette période pour apprivoiser de nouveaux aspects de la technologie. L’étude de LiveCareer révèle ainsi que “jusqu’à 76% des 57-75 ans et jusqu’à 91% des 41-56 ans (en comparaison avec 90% des milléniaux) sont devenus plus à l’aise avec les nouvelles technologies, et ceci grâce au télétravail prolongé qui avait été introduit suite aux restrictions sanitaires.”
Mais comment expliquer ces résultats qui sont plutôt à l’opposé de ce qui était attendu et qui détricotent les préjugés circulant sur les supposées mauvaises connaissances techniques des 57-75 ans. Selon un rapport publié par Forbes il y a peu, c’est peut-être tout simplement parce que les seniors sont en général plus calmes, patients et sûrs d’eux, et que cela les aide à surmonter de manière plus efficace les défis liés au travail.
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