ArcelorMittal envisage de supprimer 570 emplois au Luxembourg
Le géant européen de l’acier ArcelorMittal a annoncé jeudi son intention de supprimer environ 570 emplois au Luxembourg, soit 15% de ses effectifs dans ce pays où il a son siège, justifiant la restructuration par la crise dans les secteurs de l’automobile et de la construction.
“L’impact du Covid-19 n’a pas épargné notre secteur économique”, a indiqué le sidérurgiste dans un communiqué.
Il a notamment souligné “la chute de 53%” de la production automobile en Europe au deuxième trimestre et la perspective d’un déclin de 26% sur l’ensemble de 2020, ce qui serait “sans précédent”.
ArcelorMittal emploie environ 3.800 personnes au Grand-Duché.
Le vice-Premier ministre et ministre du Travail Dan Kersch a dénoncé sur RTL le “mépris” de la direction, lui reprochant de n’avoir informé les représentants de l’Etat (actionnaire minoritaire) que mercredi, à la veille du conseil d’administration au cours duquel le plan a été présenté.
Outre les activités de siège comme les ressources humaines ou la finance, le groupe produit et transforme au Luxembourg de l’acier sur ses sites de Belval, Differdange, Rodange, Bissen et Dommeldange.
Aucune fermeture de site n’est envisagée.
Les “réductions de coûts” qui vont se traduire par la suppression d'”environ 570″ postes affecteront “différents sites et bureaux dans le pays”, précise le communiqué.
La direction va désormais mener une consultation avec les représentants du personnel et le gouvernement luxembourgeois pour garantir “les meilleures solutions possibles” aux personnes concernées, est-il encore indiqué.
Au premier semestriel l’Ebitda (résultat opérationnel) d’ArcelorMittal avait accusé un reculé de 48% par rapport à la même période en 2019.
A la fin de l’an dernier le groupe employait 191.000 personnes dans le monde.