Après les licenciements massifs en 2023, la rentabilité en 2024

Après une série de licenciements massifs, la rentabilité des entreprises en 2024 se profile. Ces derniers mois, de nombreuses entreprises ont annoncé des suppressions d’emplois. Ces réductions d’effectifs ont déjà commencé à bénéficier aux structures qui ont ajusté leur taille.

Les licenciements touchent divers secteurs, allant des fabricants de jouets (Mattel) et de cosmétiques (Estée Lauder) aux vendeurs de logiciels de bureau, ou encore de grandes marques de mode (Nike, Levi Strauss). Des géants tels qu’Amazon, Alphabet, Microsoft et Cisco ont aussi récemment annoncé des réductions d’effectifs. Même des entreprises hors du secteur technologique, comme UPS, ont annoncé la suppression de milliers d’emplois pour faire face à une demande plus faible. Les grandes entreprises de vente au détail, des médias et du divertissement ont également annoncé des coupes dans leurs effectifs.

Les constructeurs automobiles majeurs, tels que General Motors et Ford, ont réduit leurs dépenses de plusieurs milliards de dollars en annulant ou en différant les investissements dans les véhicules électriques. Les grandes banques, dont Wells Fargo et Goldman Sachs, ont conjointement supprimé plus de 20.000 emplois en 2023.

Des bénéfices

En janvier, les entreprises américaines ont annoncé pas moins de 82.307 suppressions d’emplois, plus du double par rapport à décembre, bien que toujours en baisse de 20 % par rapport à l’année précédente, rapporte CNBC. Même des entreprises rentables comme Delta Air Lines ont annoncé des ajustements mineurs, soulignant le contexte économique défavorable avec une surveillance accrue des dépenses par les consommateurs en raison de l’inflation.

Les experts estiment que les réductions d’effectifs résultent en partie d’une période de réflexion des entreprises après quatre années inhabituelles dues à la pandémie. Gregory Daco, économiste en chef chez EY, souligne sur le site de CNBC un déséquilibre entre l’offre et la demande, avec une pression accrue des investisseurs sur les entreprises pour réduire les coûts. Il y a également un effet boule de neige. “Les licenciements engendrent des licenciements”, explique David Silverman, retail analyst chez Fitch Ratings au média américain. “Au fur et à mesure que les entreprises ont commencé à les annoncer, cela devient normal. Il y a moins de stigmatisation », avance-t-il.

Malgré ces licenciements en cascade, les résultats financiers montrent que de nombreuses entreprises du S&P 500 ont surpassé les attentes en matière de bénéfices au quatrième trimestre. Les bénéfices devraient augmenter de près de 10 %, tandis que les revenus augmentent de manière plus modeste, de 3,4 %, rapporte CNBC. Wall Street semble récompenser les entreprises qui trouvent des moyens de réduire leurs coûts. Les dividendes des entreprises du S&P 500 ont ainsi augmenté de 5,05 % l’année dernière et devraient probablement augmenter de près de 5,3 % cette année.

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