A New York, les femmes dirigent leur foyer comme de vrais CEO, bonus à l’appui
A New York, de riches hommes d’affaires paient des “bonus” à leur épouse pour la bonne gestion de leur ménage, l’éducation de leurs enfants et la représentation sociale de la famille à l’extérieur.
Dans le très chic Upper East Side, un quartier riche de Manhattan à New York, les femmes ne trouvent pas étrange que leur mari leur attribue un bonus lorsqu’elles gèrent le ménage. C’est ce qu’a découvert Wednesday Martin, une chercheuse américaine en sciences sociales. Elle a étudié les ‘bonus d’épouse’ au cours de la dernière décennie dans son livre Park Lane Primates.
Généralement diplômées des plus hautes universités américaines, elles sont les épouses d’hommes d’affaires et de gestionnaires de fortunes. “Les bonus sont la plupart du temps prévus dans le contrat de mariage“, explique Wednesday Martin dans The Telegraph. “La taille du bonus n’est pas uniquement liée aux revenus du mari, mais aussi aux performances de l’épouse“.
La chercheuse a découvert que ces femmes dirigent leur ménage comme un CEO. “Tout comme on l’attendrait d’un manager, elles externalisent les tâches et donnent des directives à la nounou, la femme de ménage, le jardinier, … et aux enfants.“
Agent de communication de la famille
Tout comme les hommes d’affaires, ces femmes subissent d’énormes pressions. “En opposition avec les femmes de la classe moyenne, ces femmes plus diplômées et privilégiées ont tendance à suivre un script très strict et intense“, déclare la chercheuse. “Mais ces femmes sont beaucoup plus que de simples ménagères. Elles sont l’agent de communication de la famille. On attend d’elles qu’elles soient présentes à de nombreux énévements car elles sont responsables du capital culturel de la famille et de la représentation du rang social du couple à l’extérieur.”
Il n’y a pas que la pression de performance qui pèse sur elles. “Une psychologue de Upper East Side m’a raconté que, en dehors du monde du mannequinat professionnel, elle n’avait jamais vu une culture où les femmes subissaient autant de pression pour rester minces et jolies“, dit-elle.
Just got my wife bonus! Hubby is letting me open a window & breathe real air today cuz I finally lost the baby weight #blessed #partnership
— Julia Weiss (@Weiss_Tea) 18 Mai 2015
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(Juste recu mon bonus d’épouse ! Hubby me laisse ouvrir une fenêtre & respirer le vrai air aujourd’hui car j’ai enfin perdu les kilos de la grossesse)
Deux femmes pour un homme riche
Mais pourquoi est-ce un phénomène typique à Manhattan ? Wednesday Martin met en évidence le fait que les habitants de cette partie de la ville de New York ont encore un esprit de classes très marqué. “Pour les femmes, il est essentiel de faire partie de l’élite. C’est pourquoi elles mettent tout en oeuvre pour se marier avec un homme riche. Même si cela les obligent à tourner le dos à leur propre carrière. Il y a une compétition pour mettre le grapin sur l’homme riche” dit-elle. “Uniquement parce que les ratios hommes/femmes favorisent les hommes dans l’Upper East Side de Manhattan, où il y a deux femmes en âge de reproduction pour chaque homme en âge de reproduction“, précise la chercheuse.
“Les femmes sont largement dépendantes des hommes sur le plan économique. Comme elles ont épousé un homme riche et puissant, elles sont libres de ne pas travailler, même si beaucoup d’entre elles sont intelligentes et diplômées des plus prestigieuses universités. Le fait qu’elles ne travaillent pas donne encore plus de pouvoir aux hommes“, déclare encore Wednesday Martin.
Et cela se traduit dans les chiffres du chômage dans Manhattan. Suite à une enquête du New York Times, il apparaît qu’une femme sur deux dans Upper East Side ne travaille pas.
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