Comme vous le savez, l’accord gouvernemental prévoit de récupérer 200 millions d’euros en augmentant la fiscalité des voitures de société. Nombre d’employés et d’employeurs risquent de grincer des dents…
Comme vous le savez, l’accord gouvernemental prévoit de récupérer 200 millions d’euros en augmentant la fiscalité des voitures de société. Officiellement, l’effort devait être réparti à 50/50 entre l’entreprise et l’employé qui bénéficie d’une voiture de société. Dans la réalité, il semblerait selon certains calculs que ce seront les employés qui porteront l’essentiel de la charge, de l’ordre de 60 % à 80 %.
La société de leasing Arval, qui s’est donnée la peine de faire le calcul pour les 10 voitures de sociétés les plus prisées par les employés, arrive en tout cas à cette conclusion et l’a fait savoir via le journal économique L’Echo.
Il est encore trop tôt pour estimer l’impact de cette nouvelle mesure sur la flotte de voitures de sociétés. Pour la simple raison que la rotation de voitures s’effectue tous les quatre ans en leasing. Un quart de la flotte devrait donc être renouvelée d’ici quelques semaines. Bref, il est trop tôt pour voir s’il y aura des annulations de commandes ou des résiliations anticipées.
En revanche, ce qui est certain, c’est que nombre d’employés et d’employeurs risquent de grincer des dents. Notamment ceux qui ont fait choix de voiture de société il y a quelques mois et qui, en principe, sont partis pour quatre ans. N’oublions pas que la nouvelle fiscalité des voitures de société inclut le prix catalogue de la voiture et que cela majore de facto le coût de la voiture de société. A titre d’exemple, toujours selon les calculs d’Arval, les voitures dont le prix catalogue dépasse les 40.000 euros TVAC, soit 15 % à 18 % de la flotte, verront leur avantage en nature grimper de 80 % à 150 %.
A contrario, les petites voitures verront leur avantage en nature baisser de 20 % tandis que, pour les voitures haut de gamme, l’augmentation fiscale peut aller jusqu’à 200 % ou 300 % ! Avec des chiffres pareils, il est clair que les calculettes des entreprises chaufferont en cette fin d’année.