Une reprise économique soumise à l’incertitude de l’évolution sanitaire

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Les indicateurs conjoncturels récents indiquent un rebond important de l’activité économique belge au 3e trimestre. Ils montrent aussi que le rebond est partiel. Ainsi, en Belgique, la hausse du PIB au 3e trimestre est estimée aux alentours de 7% (par rapport au trimestre précédent), indique jeudi l’Institut de recherches économiques et sociales (Ires) de l’UCL.

La poursuite de la reprise économique en cours est soumise à une forte incertitude, tant elle dépend de manière critique de l’évolution de la situation sanitaire. Face à cette incertitude, il est ici fait l’hypothèse que, à l’avenir, la propagation du virus pourra être contrôlée sans que cela nécessite l’instauration d’une nouvelle période de confinement généralisé, selon l’Ires.

Selon l’institut et sous cette hypothèse, la reprise économique se poursuivrait durant le dernier trimestre 2020 et en 2021.

“La progression de l’activité serait néanmoins nettement moins vigoureuse qu’au troisième trimestre. Le redressement de plusieurs indicateurs conjoncturels a en effet eu tendance à ralentir au cours des derniers mois. Par ailleurs, en raison de la dégradation de la situation du marché du travail et de la situation financière des ménages et des entreprises, l’économie belge apparaît aujourd’hui affaiblie. Il en va de même pour les autres économies européennes et, plus globalement, pour l’économie mondiale”, explique l’Ires.

Selon ce scénario, l’économie belge se contracterait d’environ 7 à 8% en 2020. La croissance serait ensuite positive en 2021, de 6% sur base annuelle.

Fin 2021, le PIB belge serait encore inférieur – d’environ 4% – à son niveau d’avant la crise. Dans ces circonstances, une hausse importante du chômage semble inévitable, conclut l’Ires.

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